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FrancoFolies 2016: Thomas Fersen drôle et fantasque

Thomas Fersen drôle et fantasque aux FrancoFolies
Marie Taquet

En livrant dimanche soir un spectacle solo atypique, Thomas Fersen a une fois de plus conquis le public avec des textes singuliers qui lui ressemblent. Vingt ans après son dernier passage aux FrancoFolies, l'artiste de 53 ans, à la plume inimitable, a inauguré un retour fait de douce folie et d’intimité.

Sans introduction, complet noir et chemise blanche, l’auteur-compositeur et interprète s’est installé au piano posé au milieu de la scène du Gesù. Il faut dire que le Parisien, grand habitué du Québec depuis 1993, n’a vraiment plus besoin de présentation.

La voix tendrement rauque, l’homme a donc entonné Le Balafré, une triste ballade sur un musicien à l’allure de brute et qui «jouait de la scie musicale». Mais dès les premières notes, on a bien senti que le ton était surtout à la rigolade. Fersen aime titiller toute sorte de sujets pour mieux révéler les travers humains.

Thomas Fersen

Chanteur et conteur

Entre morceaux chantés et monologues en vers, le spectacle non dénué d’humour a mis en scène un personnage clownesque, sorte d’alter ego de l’artiste empli d’imaginaire et aussi de romantisme. Au public d’oser le saut dans ses univers décalés où une chauve-souris peut tomber amoureuse d’un parapluie.

Et ce n’est pas tout. À travers les déboires d’un dompteur de fauve (Le dresseur de lion) ou bien l’histoire d’un vieux monsieur qui continue toujours de jouir (Félix), «Je suis centenaire, mes dents sont dans un verre», Fersen est passé sans temps mort du coq à l’âne pour notre plus grand bonheur.

Debout sous les projecteurs lorsqu’il est question de raconter un certain nombre de récits, parfois rocambolesques et déstructurés, Fersen le chanteur est alors devenu Fersen le conteur. Une manière de souffler les mots avec un rythme et une dose de fantaisie dont lui seul a le secret, et voilà les rires qui ont fusé de toute part. Le public charmé par son style a souvent applaudi et l’artiste n’a pas boudé son plaisir en interpellant la salle avant de s’exclamer: «Ah mais quel accent quand même!»

Quant aux morceaux musicaux interprétés la tête quasiment dans la pénombre, quelques-uns ont repris d’anciens succès comme l’hilarant Deux pieds ou Les malheur du lion. Puis il y a également eu Zaza, sa fameuse chanson sur sa chienne qui pue.

Fersen a ensuite entonné plusieurs pièces récentes telle une version récitée de Coccinelle, tirée de son dernier album studio Thomas Fersen & The Ginger Accident. «Parmi les descendants d'une même lignée/L'un reçoit la fossette, l'autre hérite du nez». Ainsi les paroles ont révélé des refrains toujours aussi vifs et ironiques. Du pur Fersen quoi!

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