OTTAWA – La veuve de 27 ans de l’ex-sénateur Rod Zimmer héritera d’une partie de sa pension pour le reste de sa vie. Une conséquence qui pourrait coûter des millions de dollars en deniers publics, dénonce la Fédération canadienne des contribuables.
Rod Zimmer, 73 ans, est décédé plus tôt cette semaine d’un cancer de la gorge. Il avait été nommé au Sénat par l’ancien premier ministre Paul Martin en 2005, mais a quitté ses fonctions en 2013 pour des problèmes de santé.
Maygan Sensenberger aura droit aux trois cinquièmes de la pension annuelle de 32 900$ qui était accordée à son défunt mari depuis son départ du Sénat, ce qui équivaut à 19 700$ chaque année, selon les calculs de la Fédération.
Avec une indexation de 2% au coût de la vie chaque année, Sensenberger pourrait recevoir jusqu'à 2,4 millions de dollars si elle vit jusqu’à 90 ans.
Carl Vallée, porte-parole de la Fédération canadienne des contribuables, pense que ce montant est « complètement exagéré ». « C’est bien plus que ce à quoi les Canadiens peuvent s’attendre raisonnablement », dit-il.
« Par ailleurs, notons que le vérificateur général [Michael Ferguson] a conclu que M. Zimmer doit 176 000$ en comptes de dépenses illégitimes. Cela démontre bien le manque d'imputabilité du Sénat dans sa forme actuelle », poursuit Carl Vallée.
L’ex-sénateur Zimmer, qui était un homme d’affaires du Manitoba, avait créé la controverse lorsqu’il a marié Maygan Sensenberger, une jeune actrice alors âgée de 23 ans. Elle a ensuite fait les manchettes en raison de ses démêlés judiciaires.
En 2012, Sensenberger avait plaidé coupable à une accusation d’avoir troublé la paix à bord d’un vol d’Air Canada. L’an dernier, elle avait été accusée d’avoir attaqué deux personnes dans une clinique médicale.
Selon le Winnipeg Free Press, le couple s’était séparé avant la mort de Zimmer, mais n’avait pas divorcé.
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