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Centres de données informatiques: Hydro-Québec à l'assaut d'un marché mondial de 15 milliards

Hydro-Québec à l'assaut d'un marché mondial de 15 milliards
Abstract details of computer servers
William Andrew via Getty Images
Abstract details of computer servers

Hydro-Québec mettra le paquet pour attirer au Québec plus de centres de données informatiques.

Un texte d'Hugo Lavallée

La société d'État, dont le nouveau PDG Éric Martel espère faire doubler le chiffre d'affaires d'ici 2030, entend lancer une campagne de séduction auprès des grandes entreprises internationales actives dans le secteur.

« Il y a une opportunité : on a de l'énergie », explique François Vallières, chef, Développement et service aux clients Grande Puissance chez Hydro-Québec. « Pourquoi cibler les centres de données? C'est un secteur qui est nouveau, c'est un secteur qui est en forte croissance. On parle d'investissements annuels mondiaux de l'ordre de 15 milliards de dollars. Je pense qu'Hydro a les atouts pour aller chercher une part de ce marché-là. [...] Il y a des revenus pour Hydro-Québec, il y a de la création d'emplois, du développement économique. »

Les attraits du Québec sont déjà connus : énergie en abondance, espace pour construire des infrastructures et climat froid qui diminue les coûts d'exploitation.

Mais pour rendre le Québec encore plus attrayant, la société d'État fera valoir le « Tarif de développement économique pour la clientèle de grande puissance », mis en place par le gouvernement dans son avant-dernier budget. Ce dernier prévoit une réduction de 20 % sur le tarif habituellement applicable, pour les entreprises raccordant au réseau d'Hydro-Québec de nouvelles installations nécessitant une puissance d'au moins 1 MW.

Pour parvenir à ses fins, Hydro-Québec envisage également la vente ou la location de terrains excédentaires de son parc immobilier.

« Idéalement, ces entreprises-là cherchent des terrains près des grands centres urbains, près des aéroports internationaux [...] et près des grands axes routiers. Et on a dans notre portefeuille des terrains qui correspondent à ces attentes-là. [...] On serait prêt à vendre, on serait prêt à louer ces terrains-là dans la mesure où on considère que ce que l'entreprise peut nous offrir en termes de consommation d'énergie et de retombées économiques pour le Québec sont intéressantes », précise M. Vallières.

Au-delà des tarifs, le caractère propre de l'hydroélectricité québécoise est aussi susceptible d'attirer de nouvelles entreprises.

«Les gens pensent que faire une recherche sur Internet, c'est carboneutre. Et pour la majorité des endroits dans le monde, ce ne l'est pas: à chaque fois qu'on fait une recherche sur Internet, on active des serveurs qui sont alimentés par des centrales qui fonctionnent au combustible. [...] Il y a des clients qui sont sensibles à ça, on parle de plus en plus des changements climatiques.» - François Vallières, chef, Développement et service aux clients Grande Puissance, Hydro-Québec

Une vingtaine de ces centres de données de tailles diverses sont déjà implantés au Québec. Ericsson dispose notamment d'installations à Vaudreuil-Dorion, tandis que la compagnie française OVH est déjà installée à Beauharnois.

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