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Il faut investir pour réduire les files aux aéroports, croit l'industrie

Il faut investir pour réduire les files aux aéroports
People waiting at arrivals hall of Toronto Pearson International airport. Ontario, Canada
Oleksiy Maksymenko via Getty Images
People waiting at arrivals hall of Toronto Pearson International airport. Ontario, Canada

Les voyageurs risquent d'attendre encore plus longtemps aux aéroports canadiens si Ottawa n'augmente pas rapidement les budgets pour accélérer les contrôles de sécurité, préviennent les experts de l'industrie.

La situation dans les aéroports au Canada n'est pas encore comparable à celle des aérogares américaines, où les voyageurs commencent à s'irriter sérieusement des longs délais. Mais les files d'attente semblent s'allonger de voyage en voyage depuis quelques années, alors que le financement des mesures de sécurité n'augmente pas au rythme de la hausse de 21 pour cent du nombre de passagers depuis cinq ans.

L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien soutient que 85 pour cent des passagers passent les contrôles en 15 minutes ou moins. Mais ces contrôles peuvent devenir beaucoup plus longs dans certaines aérogares importantes ou à certaines périodes très achalandées - d'autant que le nombre de passagers augmente de 3,5 pour cent chaque année.

Si rien n'est fait, la durée des contrôles de sécurité pourrait régulièrement atteindre jusqu'à une heure, croit le président du Conseil des aéroports du Canada, John Gibson.

De grands aéroports comme Heathrow, à Londres, ou Hong Kong doivent contrôler 95 pour cent de leurs passagers en cinq minutes maximum.

Le nombre d'agents affectés aux contrôles de sécurité au Canada a fluctué au cours des années, selon le budget qui y était alloué. L'an dernier, plus de 6000 agents ont contrôlé 58 millions de passagers dans les aéroports canadiens. Or, l'ajout de 29 millions $ supplémentaires annoncé par les libéraux dans leur budget permettra

à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien de maintenir le cap, sans plus. Le porte-parole, Mathieu Larocque, a indiqué que compte tenu des budgets à long terme déjà connus, les files d'attente s'allongeront si Ottawa n'augmente pas les ressources.

Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, lui-même un voyageur fréquent, a indiqué qu'il avait entendu le message lors des consultations concernant la réforme de la Loi sur les transports au Canada, et il souhaite formuler des recommandations précises l'automne prochain. En attendant, les Canadiens peuvent participer à des consultations sur Facebook le 15 juin.

L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien est financée par le Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien, qui s'applique à tous les vols depuis les attentats du 11 septembre 2001. À l'origine fixée pour faire ses frais, cette "taxe" dégage des surplus annuels d'environ 120 millions $.

Ailleurs dans le monde, les contrôles de sécurité ne sont pas entièrement à la charge des passagers, a rappelé Air Canada dans un mémoire présenté lors de précédentes consultations. Aux États-Unis, les passagers paient seulement 30 pour cent de ces coûts, alors que le gouvernement finance les contrôles de sécurité à hauteur de 63 pour cent. Air Canada suggère que cette "taxe" soit réduite, afin d'assurer une saine concurrence entre aéroports nord-américains, et que le gouvernement fédéral participe davantage aux coûts.

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