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Course au PQ: «Ça sent très, très fort» contre un référendum, dit Lisée

«Ça sent très, très fort» contre un référendum, dit Lisée
Jacques Boissinot/La Presse canadienne

Le candidat à la direction péquiste Alexandre Cloutier exposerait le Parti québécois à la marginalisation en ignorant le désintérêt des électeurs pour un référendum sur la souveraineté à brève échéance, a déclaré mardi son adversaire Jean-François Lisée.

M. Lisée a affirmé que la population avait raison de penser qu'il est impossible de gagner un référendum sur la souveraineté avec une aussi brève échéance.

Un sondage publié lundi montre que seulement 13 pour cent des répondants veulent une consultation populaire dans le mandat qui doit commencer en 2018.

M. Cloutier, qui a annoncé mardi un 11e appui au sein du caucus péquiste, a affirmé que les sondages ne compteraient pas dans son analyse pour décider si un référendum est possible.

Dans une mêlée de presse, M. Lisée a fait référence aux propos de M. Cloutier, qui veut s'appuyer sur ce qu'il sent pour préciser ses intentions.

"Je ne doute pas de la qualité de son flair, les sondages, ça va, ça vient, a-t-il dit. Mais il existe quelque chose qui s'appelle les tendances lourdes. C'est lorsque, pendant plusieurs années, la majorité des Québécois ou la moitié des électeurs péquistes disent qu'ils ne veulent pas de référendum dans un premier mandat. Il faut savoir sentir ça. Et ça sent très, très fort."

M. Lisée, qui propose un référendum après le début du mandat qui doit commencer en 2022, a affirmé que les sondages faisaient partie des éléments qui nourrissent son analyse.

"Là, je ne le sens pas, a-t-il dit. Les gens nous disent le contraire, on n'est pas proche de ça, ce n'est pas à portée de la main. Que des collègues soient plus optimistes, je le respecte, mais il me semble qu'on reçoit des signaux de nos propres militants, de la population, de nos électeurs, j'aimerais qu'ils les captent mieux."

En promettant lors de la prochaine campagne électorale un référendum avant 2022, le PQ s'exposera à un retour dans la position de deuxième groupe de l'opposition, comme en 2008, quand l'Action démocratique du Québec a formé l'opposition officielle devant les libéraux.

"Ma prévision, elle est simple, a-t-il dit. Si on s'entête à proposer un référendum dans le premier mandat, nous serons le troisième parti au Québec en 2018. Les libéraux ou la CAQ auront gagné, nous serons le troisième parti, on se sera marginalisé et ce sera très dur pour la suite."

La députée Diane Lamarre, porte-parole en matière de santé, a annoncé mardi qu'elle se rangeait dans le camp de M. Cloutier.

Dans un point de presse avec M. Cloutier, qui mène la course quant au nombre d'appuis du caucus, Mme Lamarre a affirmé que son choix s'était arrêté au terme d'une réflexion "difficile, mais réfléchie".

Selon la députée, qui avait appuyé Pierre Karl Péladeau durant la dernière course, M. Cloutier est le candidat avec le plus grand nombre de qualités qu'elle recherche.

Mme Lamarre a assuré que les députés ne sont pas l'objet de plus de pressions que lors de la dernière course afin qu'ils choisissent un camp.

"Le déclic" qui l'a incitée à se ranger dans le camp de M. Cloutier est son engagement à préciser son projet indépendantiste d'ici la fin de 2017.

"Clairement, on est capable de voir qu'il y a des éléments positifs dans chacun des individus, a-t-elle dit. Il faut choisir la somme de ça, celui qui en a le plus, à ce moment-ci, à mes yeux. Mais je ne veux pas qu'on exclue l'importance, après la course à la chefferie, de cette collaboration mutuelle."

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