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Changements climatiques: encore beaucoup à faire pour l'adoption d'une stratégie nationale

Changements climatiques: encore beaucoup à faire pour l'adoption d'une stratégie nationale
Hamilton, Ontario, Canada
Robbie Vize/500px
Hamilton, Ontario, Canada

Trois mois après que les premiers ministres du fédéral, des provinces et des territoires aient signé une entente de principe sur les questions des changements climatiques, les efforts se poursuivent pour développer un cadre canadien de diminution des émissions de gaz à effet de serre. Mais beaucoup de travail doit encore être accompli afin qu'une stratégie soit adoptée d'ici la fin de l'année.

Un texte de Raphaël Bouvier-Auclair

Deux des quatre groupes de travail mis sur pied s'arrêteront aujourd'hui dans un hôtel du centre-ville de Montréal, pour consulter des intervenants, notamment des groupes de défense de l'environnement, sur la lutte contre les changements climatiques.

Ces comités, où siègent des représentants des différents gouvernements, ont été mis sur pied après la signature, en mars, de la Déclaration de Vancouver.

Après des discussions parfois tendues, Justin Trudeau et ses homologues des provinces et territoires avaient convenu de lancer une grande consultation qui permettrait de développer un cadre pancanadien de réduction des émissions de gaz à effet de serre avant la fin de l'année.

Les enjeux abordés par les groupes de travail :

  • Comment et où réduire les émissions
  • Technologie propre, innovation et création d'emplois
  • Comment se préparer aux répercussions des changements climatiques
  • Tarification du carbone

Parmi les deux groupes qui vont s'arrêter à Montréal, il y a celui qui s'intéresse à la tarification du carbone. C'est cette question qui avait soulevé les passions lors de la rencontre des premiers ministres à Vancouver en mars.

Le fédéral aimerait l'imposition d'un prix minimum sur le carbone au pays. Certaines provinces sont réfractaires. D'autres, comme le Québec, l'Ontario, l'Alberta et la Colombie-Britannique, ont déjà leur propre système de tarification des émissions et tiennent à une flexibilité du fédéral.

Le groupe de travail qui recueille des suggestions sur cet enjeu est co-présidé par une représentante du Québec. Le fédéral est de son côté représenté par un fonctionnaire du ministère de l'Environnement, mais aussi par le directeur de la division de la taxe de vente du ministère des Finances.

Leur groupe, comme les trois autres, doit remettre un rapport final contenant des suggestions aux ministres de l'Environnement à la fin août. Par la suite, les gouvernements devront analyser ces recommandations et négocier entre eux pour proposer un plan canadien qui permettra de diminuer les émissions de gaz à effet de serre du pays.

Les modalités finales de la stratégie seront déterminées par les premiers ministres du fédéral, des provinces et des territoires qui doivent se rencontrer en novembre ou décembre prochain.

Le temps presse

Le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec affirme que les choses vont « rondement ». Au bureau de la ministre fédérale de l'Environemment, Catherine McKenna, on se dit persuadé que les échéanciers seront respectés.

Le gouvernement Trudeau s'est engagé d'ici 2030 à réduire de 30 % les émissions canadiennes de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 2005. C'est le même objectif que celui qui avait été établi par le gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Certaines analyses, y compris celles d'Environnement Canada, montrent toutefois que seules les mesures de réduction en place, y compris les initiatives provinciales, ne seront pas suffisantes pour atteindre cet objectif.

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« Le défi pour le gouvernement fédéral est de tirer les provinces récalcitrantes vers le haut de manière à ce qu'ensemble ils produisent un plan d'action à la hauteur du défi que pose la crise climatique », note le responsable de la campagne climat-énergie de Greenpeace, Patrick Bonin.

Équiterre reconnaît aussi que le fédéral a de nombreux outils à sa disposition pour faire avancer la lutte contre les changements climatiques. Selon l'organisation, imposer une manière de faire aux provinces et territoires pourrait toutefois se traduire par une incapacité de développer une stratégie.

«Il faut que l'initiative vienne des villes et des provinces. C'est ce que le gouvernement fédéral essaie d'accomplir.» - Annie Bérubé, Équiterre

En plus des consultations menées par les groupes de travail, le gouvernement fédéral a aussi mis sur pied un site internet sur lequel il recueille les suggestions de Canadiens sur la manière de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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