Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Réforme du mode de scrutin : un référendum est «incontournable», écrivait Stéphane Dion en 2012

En 2012, Dion appuyait l'idée d'un référendum (pour une réforme du mode de scrutin)

OTTAWA – L’un des ministres du gouvernement Trudeau a déjà appuyé l’idée de tenir un référendum populaire avant de changer le mode de scrutin pour tous les Canadiens.

En 2012, l’actuel ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, proposait le vote proportionnel-préférentiel-personnalisé – ou le vote P3 – afin d’obtenir « le mode de scrutin qui corresponde le mieux aux besoins du Canada ».

Le modèle prôné par celui qui était porte-parole en matière de réforme démocratique est une combinaison d’une proportionnelle modérée, avec des éléments du vote préférentiel et un vote plus personnalisé envers des candidats.

« Les précédents rendent un référendum incontournable au Canada : pour changer de mode de scrutin, il faut obtenir l’appui du peuple. Pour cela, il faut lui présenter un mode de scrutin qui lui donne une meilleure prise sur son système politique », écrivait Dion.

Dion conclut en écrivant qu’il souhaite que le Parti libéral du Canada adopte la « perspective de changement » qu’il met de l’avant. Il précise toutefois que son texte ne représente pas la position actuelle du parti.

L’on peut retrouver ces écrits sur le site de l’Idée fédérale, un groupe de réflexion sur le fédéralisme fondé par André Pratte - l’un des nouveaux sénateurs nommés par Justin Trudeau.

Questionné au sujet de sa proposition, lundi, Stéphane Dion a répondu qu’il a un « très grand respect » pour la ministre des Institutions démocratiques, Maryam Monsef, et qu’il l’appuie sans réserve.

« Il y a différentes opinions sur ce sujet, mais je l’appuie entièrement dans sa démarche et j’espère qu’on aura un meilleur mode de scrutin à la fin de cette procédure qu’elle mène avec beaucoup de talent », a-t-il répondu.

Un référendum à tout prix

Les conservateurs talonnent le gouvernement Trudeau depuis des mois afin de demander un référendum. À leur avis, il s’agit de la seule façon pour consulter tous les Canadiens sur la réforme du mode de scrutin promise par les libéraux.

La ministre des Institutions démocratiques, Maryam Monsef, a accepté de revoir la motion du NPD sur la composition du comité qui se penchera sur la réforme.

En octroyant le vote à un député du Bloc québécois et à la chef du Parti vert, Elizabeth May, le gouvernement accepte de laisser tomber sa majorité décriée par tous les partis d’opposition.

Mais le critique conservateur, Scott Reid, accuse les néodémocrates et les libéraux de travailler derrière des portes closes afin d’en arriver à une « entente secrète ».

Le comité doit se mettre au travail dans les plus brefs délais, puisqu’il prévoit accoucher d’un rapport le 1er décembre 2016. Le projet de loi serait ensuite présenté le 1er mai 2017 et adopté à l’automne 2017 afin d’assurer la mise en place du nouveau système.

En campagne électorale, les libéraux ont martelé que les dernières élections seraient les dernières selon le système uninominal majoritaire à un tour.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.