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Les chauffeurs de taxis manifestent contre «l'obstruction parlementaire» de la CAQ

Les chauffeurs de taxis manifestent contre la CAQ
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Des chauffeurs de ont manifesté une fois de plus, à Montréal, pour exiger que le projet de loi 100 sur le transport rémunéré soit adopté d'ici vendredi, alors que l'Assemblée nationale ajournera ses travaux pour la période estivale.

«On veut envoyer un message une fois pour toutes au gouvernement : on peut-tu l’avoir, notre loi? (...) On sait que le Parti libéral a tous les outils en main pour que la loi soit adoptée avant vendredi.» - Benoît Jugand, porte-parole du RTAM

Des chauffeurs de partout au Québec ont participé à la manifestation, organisée par le Regroupement des travailleurs autonomes – Métallos (RTAM), sur le pont de la Concorde, qui relie Montréal aux îles Sainte-Hélène et Notre-Dame.

Après s'en être pris sans relâche au service de transport illégal Uber au cours des derniers mois, les chauffeurs de taxi s'en prennent cette fois au deuxième groupe d'opposition officielle, la Coalition avenir Québec (CAQ), qui s'applique à retarder l'adoption du projet de loi.

«On veut envoyer un message clair à la Coalition avenir Québec et à monsieur François Legault : c'est le temps d'arrêter l'obstruction parlementaire.» - Benoît Jugand, porte-parole du RTAM

« La CAQ a fait des avis de motion, a fait un avis de scission, peut prolonger le débat sur l'étude de chaque article », déplore M. Jugand, en soulignant que le gouvernement Couillard a pourtant « tous les outils en main actuellement pour faire en sorte que la loi soit adoptée » d'ici vendredi.

Selon le parti de François Legault, le projet de loi du ministre des Transports, Jacques Daoust, vise à briser le modèle d'affaires d'Uber, ce qui nuit aux consommateurs, qui perdent ainsi des options de transport. La CAQ estime que Québec devrait plutôt encadrer Uber, en adoptant un modèle similaire à ceux adoptés à Edmonton ou à Ottawa.

La semaine dernière, l'industrie du taxi a menacé de perturber les grands événements de l'été à Québec et à Montréal si le projet de loi 100 n'est pas adopté d'ici la fin de la session parlementaire.

La manifestation d'aujourd'hui s'est déroulée au moment où les amateurs de formule 1 se préparent à prendre l'île Notre-Dame d'assaut pour le Grand Prix de Montréal.

«Il n'est pas question qu'on passe une autre saison estivale sans avoir une loi qui vient encadrer l'ensemble du transport rémunéré de personnes. [...] Il y aura d'autres actions qui seront posées au cours de la semaine. On espère que c'est la dernière fois qu'on manifeste pour avoir un projet de loi.» - Benoît Jugand, porte-parole du RTAM

Le gouvernement Couillard a refusé jusqu'ici d'ouvrir son jeu sur le recours éventuel à un bâillon pour adopter le projet de loi.

Le projet de loi 100 prévoit que les chauffeurs d'Uber devront détenir un permis de taxi et un permis de conduire de chauffeur de taxi. La multinationale estime que cette proposition détruit son modèle d'affaires basé sur l'utilisation des véhicules de particuliers, et qui ne font souvent que du transport à temps partiel.

Depuis le dépôt du projet de loi, Uber tente de proposer une autre approche au ministre Daoust. La semaine dernière, la compagnie a par exemple proposé au gouvernement de créer deux régimes distincts de permis de taxi.

Le ministre Daoust n'a pas encore commenté cette proposition. « Nous, on a certaines règles auxquelles on veut adhérer, et si Uber se conforme à ça, ils sont les bienvenus », s'est-il borné à dire vendredi dernier.

NOTE: La rédactrice en chef du Huffington Post, Arianna Huffington, est membre du c.a. de Uber et s’est retirée de toute décision éditoriale impliquant la couverture de cette entreprise, de l’industrie du taxi ou de l’autopartage.

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