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Menace terroriste: Québec formera ses représentants à l'étranger (VIDÉO)

Terrorisme: Québec formera ses représentants à l'étranger

Les récents attentats à Bruxelles et à Paris ont secoué les employés du Québec à l'étranger. Afin de renforcer leur sécurité, la province leur offrira des ateliers sur le terrorisme, les prises d'otages et les tireurs. Une première formation leur sera offerte cette semaine à Québec.

Michel Audet se dirigeait vers la délégation du Québec lorsque des terroristes ont frappé la station de métro voisine. « J'ai vu des voitures zigzaguer en face de moi. Des gens sortir du métro, se traîner sur le trottoir. Avec la fumée qui sortait des deux bouches de métro », se souvient le délégué général du Québec à Bruxelles. La tragédie a frappé à quelques centaines de mètres des bureaux de la délégation du Québec.

Malgré les attentats de Paris quelques mois plus tôt, l'attaque l'a secoué.

«On est à Bruxelles on n'est pas à Sarajevo, on n'est pas à Kaboul!» — Michel Audet, délégué général du Québec à Bruxelles

« Des employés ont été en choc pendant plusieurs jours », ajoute-t-il, expliquant que la délégation québécoise a été marquée par les attentats du 22 mars.

C'est le dernier d'une série d'événements qui amène la ministre des Relations internationales à agir. « Il y a une mutation, on le voit dans le monde. On voit que des grandes capitales sont ciblées », affirme Christine St-Pierre.

Formation

Son ministère a donc organisé une formation pour permettre aux représentants du Québec de mieux se préparer lors des prochaines attaques du genre. « C'est une première, ça n'a jamais été fait de cette façon », affirme la ministre St-Pierre.

La Sûreté du Québec fera une présentation sur l'état du terrorisme et sur les méthodes de recrutement des groupes radicalisés. Elle donnera aussi des conseils si une délégation ou un bureau du Québec devaient être frappés directement.

« Il y aura également des éléments sur les prises d'otages et les tireurs », affirme Christine St-Pierre. En gros, on donnera plus d'outils aux délégations pour réagir au mieux si la prochaine fois le malheur frappe encore plus près.

La ministre affirme que les délégations de Bruxelles et de Paris ont fort bien communiqué lors des récents attentats. Mais ici aussi on veut relever le niveau de préparation. « On va avoir des rencontres avec des spécialistes de la gestion de crise en communications », affirme Michel Audet.

Après les attentats en mars, la délégation est venue en aide à plus d'une centaine de jeunes qui faisaient des stages en Belgique. Le réseau québécois veut être prêt si ça devait se répéter dans un des 13 autres pays où le Québec est présent.

« Il faut être encore plus vigilants et avoir les bons réflexes. Il faut aussi qu'on ait les bons systèmes d'information », dit M. Audet. La réunion de cette semaine permettra aussi aux délégations d'alimenter la réflexion.

« Michel Robitaille, délégué de Paris, et moi pourrons parler de leçons que l'on tire de ces expériences », affirme le délégué à Bruxelles, Michel Audet. « On va remettre à jour nos façons de faire pour le personnel, mais aussi pour les ressortissants québécois. »

« C'est pour la sécurité de nos employés. Ils sont sur le terrain. Ils sont et ont été très courageux », dit Christine St-Pierre, qui songe à donner des formations plus approfondies à un plus grand nombre d'employés de l'État. « On a des députés qu'on envoie à l'étranger. Et on pense qu'on pourrait peut-être aussi leur donner une formation. »

Un employé de l'Assemblée nationale a frôlé le pire lors des attentats au Mali en novembre dernier. Maxime Carrier-Légaré a été pris en otage par les terroristes qui ont pris d'assaut un hôtel dans la capitale Bamako.

21 personnes sont mortes lors de la tragédie. Pour la ministre des Relations internationales, cela prouve que le contexte change et qu'il faut adapter la préparation des employés du Québec qui sont à l'international.

Alors qu'elle était journaliste, Christine St-Pierre, a reçu ce genre de formation sur le travail en zone de risque. Un élément qui alimente sa réflexion sur la nécessité de poursuivre dans cette direction. « S'il faut aller plus loin, on va aller plus loin. C'est essentiel. »

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