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Jacques Daoust contredit par un rapport du VG, la CAQ demande sa démission

Jacques Daoust contredit par un rapport du VG: la CAQ demande sa démission
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Le ministre Jacques Daoust a autorisé en décembre 2014 la vente de la totalité des actions du quincaillier Rona alors qu'il était au Développement économique, indique un rapport publié jeudi.

Dans le document, l'équipe de la vérificatrice générale Guylaine Leclerc a retracé les étapes de la participation financière d'Investissement Québec dans l'entreprise, qui a été acquise par son concurrent américain Lowe's, en février.

Cet exemple démontre la difficulté de départager quelles sont les responsabilités d'IQ et du gouvernement, indique le rapport déposé à l'Assemblée nationale.

Dans une conférence de presse, Mme Leclerc a déclaré que la vérification des procès-verbaux du conseil d'administration de la société d'État montre que M. Daoust, maintenant aux Transports, était informé que ses actions de Rona seraient liquidées.

Ces informations contredisent les propos de M. Daoust qui, dans un point de presse le 3 février dernier, s'était fait questionner sur le rôle que le gouvernement aurait pu jouer pour empêcher la transaction si IQ avait conservé ses titres.

À cette occasion, M. Daoust avait assuré que IQ avait agi de façon autonome quand la vente de la totalité des actions a été décidée.

Jeudi, après avoir pris connaissance du rapport, le leader parlementaire caquiste François Bonnardel a demandé la démission de M. Daoust.

"Ce ministre a menti aux journalistes, a menti aux parlementaires, a menti aux Québécois, a-t-il dit. C'est extrêmement grave, ce qu'il a fait. Il n'a pas osé, ce matin, se lever et démentir les conclusions de la vérificatrice générale, qui confirme elle-même que ça prenait l'autorisation du ministre pour vendre ces actions."

Plus tôt, Mme Leclerc a répété les observations consignées dans son rapport, concernant les informations dont le ministre disposait avant que IQ, qui relevait du ministère du Développement économique, liquide ses titres de Rona.

"Les procès-verbaux font mention que le ministre a autorisé la vente, a-t-elle dit. On ne mentionne pas quel ministre, mais ce qui est mentionné, c'est: le ministre a autorisé la vente."

En Chambre, jeudi, M. Daoust a déclaré qu'il réservait ses commentaires pour plus tard.

"J'ai reçu, comme mes collègues, le rapport à 10 h ce matin, je vais l'étudier, je vais regarder ce qui est dit et je reviendrai pour donner une réponse plus complète", a-t-il dit.

Voir aussi:

Tête de Slinky

Quelques mots interdits à l'Assemblée nationale

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