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Gestion de l'offre : le ministre Paradis surpris de la position de Maxime Bernier (VIDÉO)

Gestion de l'offre : Maxime Bernier cause la surprise (VIDÉO)

OTTAWA – Le ministre québécois de l’Agriculture, Pierre Paradis, a admis qu’il était surpris de voir le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, demander l’abolition de la gestion de l’offre au Canada.

« Ça m’étonne beaucoup, parce que j’ai eu à négocier avec le gouvernement fédéral au cours des dernières années et ils ont défendu la gestion de l’offre dans toutes les conférences fédérales ou provinciales », a-t-il dit en entrevue.

Le ministre Paradis était présent aux côtés de quelque 2500 producteurs laitiers devant le Parlement à Ottawa, jeudi, pour demander au gouvernement Trudeau d’agir dans le dossier du lait diafiltré et de protéger le système en place.

Maxime Bernier, candidat à la direction du Parti conservateur du Canada, a annoncé cette semaine qu’il souhaitait l’abolition progressive de ce système en place qui régit l’industrie laitière depuis les années 60 et l’industrie de la volaille et des œufs depuis les années 70.

Il s’agit d’un changement de position pour l’ancien ministre d’État de l’Agriculture, qui avait promis de protéger la gestion de l’offre dans son intégralité lors de la dernière campagne électorale.

Mais cette semaine, Bernier a admis qu’il avait répété la ligne de parti de l’ancien gouvernement Harper et ce, même s’il avait de « sérieux doutes tout au long de ces années ».

Pierre Paradis pense que la position du candidat pourrait lui nuire au Québec et dans son propre parti pendant la course. « Je ne pense pas qu’il va y avoir beaucoup de gens qui vont le soutenir », a-t-il dit, mentionnant du coup son co-directeur de campagne, Jacques Gourde, qui soutient la gestion de l’offre.

La gestion de l’offre protège les agriculteurs canadiens des fluctuations des prix du marché mondial, tout en imposant des quotas aux producteurs locaux et en imposant un contrôle serré des exportations.

Débats à prévoir

Si les producteurs veulent protéger ces acquis, qui leur permettent de garder leurs fermes familiales, Maxime Bernier prétend que la gestion de l’offre fait gonfler les prix pour les consommateurs.

Jeudi, il a diffusé une première vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il dénonce le « monopole » de ce système. Il accuse les producteurs de gagner plus d’argent tout en forçant les Canadiens à payer leur panier d’épicerie plus cher.

Si le candidat conservateur veut relancer ce débat au sein de son parti, son collègue Steven Blaney dit qu’il se battra becs et ongles pour défendre les producteurs qui bénéficient du cadre actuel.

« Moi, je suis prêt à défendre la gestion de l’offre, dit-il. Je suis prêt à démontrer que c’est un modèle avantageux pour les familles, qu’il n’y a aucune subvention et que cela permet à nos producteurs d’avoir un revenu décent pour un produit de qualité. »

L’ancien ministre conservateur dit qu’il est normal d’avoir des débats dans une course à la direction. Steven Blaney n’écarte d’ailleurs pas l’option de se lancer dans la course à la direction à son tour. « Toutes les options sont ouvertes », répète-t-il.

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