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Essai routier BMW M2 2016: la petite bombe (PHOTOS)

La BMW M2 2016 que j’ai eu l’occasion d’essayer pendant une semaine tout récemment est la suite de la 1M.
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Ce n’est pas tout le monde qui connait la BMW 1M, une petite voiture incroyablement performante introduite il y a cinq ans. Avec un moteur de 340 chevaux et des dimensions compactes, il s’agissait d’une brute sur la route qui n’était pas à mettre entre toutes les mains, mais qui pouvait apporter énormément de plaisir à ceux et celles qui savaient la contrôler et surtout la respecter.

La BMW M2 2016 que j’ai eu l’occasion d’essayer pendant une semaine tout récemment est la suite de la 1M et je peux vous assurer d’entrée de jeu qu’elle conserve la personnalité aiguisée de sa devancière tout en rajoutant un peu de raffinement.

Écrasez l’accélérateur cependant et soudainement la partie arrière ne veut plus tenir en place. Le phénomène se reproduit même en deuxième vitesse et parfois même en troisième, et si vous jetez un coup d’œil dans votre rétroviseur vous constaterez que vous avez laissé des traces noires sur la route…

Pas mal pour un modèle offert à partir de 61 000 $ avant taxes et préparation. La BMW M2 est la porte d’entrée au monde un peu excessif des BMW M, mais elle n’a rien d’une voiture entrée de gamme. Plus expressive et bruyante que la M4 essayée l’an dernier ou la M6 essayée cet automne, la M2 a sa propre personnalité et on s’en rappelle longtemps.

BMW M2 2016

Parlons premièrement de l’échappement. En mode Sport, ce dernier me parait plus bruyant que n’importe quelle voiture M conduite jusqu’à présent dans ma carrière. Sans être au niveau des AMG de Mercedes-Benz, la sonorité très authentique de la M2 fait tourner à peu près toutes les têtes tout en faisant frissonner son conducteur. Il le faut du moins.

Oui, il faut frissonner dès que l’on entend l’échappement de la M2. Cela signifie que nous sommes réellement passionnés de voitures de performance, un prérequis pour apprécier la petite, mais féroce BMW. Sinon, on la trouvera trop intense.

Propulsée par un moteur six cylindres turbo de 365 chevaux et 343 lb-pi de couple, la BMW M2 atteint 100 km/h en 4,5 secondes avec la boîte manuelle à six rapports et 4,3 secondes avec la boîte automatique à double embrayage à sept rapports. C’est à peu près le même temps que sa rivale directe, la Mercedes-AMG CLA 45, et un tantinet plus rapide que l’Audi S3.

Mais c’est surtout au moment d’exploiter les performances que l’on se rend compte de la différence entre la M2 et la compétition. Contrairement aux deux allemandes énumérées précédemment, la M2 donne l’impression qu’elle ne pourra être utilisée convenablement ailleurs que sur une piste de course. Partageant plusieurs composantes mécaniques avec les BMW M3 et M4, elle répond immédiatement aux commandes faites au volant et elle communique très bien ce qui se passe au niveau des roues et de la suspension.

Même s’il y a une panoplie de systèmes d’assistance à la conduite, la M2 donne l’impression au conducteur qu’il n’y a que lui ou elle en contrôle et que la réussite ou l’échec au prochain virage ne dépendra que de notre talent de pilote.

En mode Sport, la transmission automatique et ajustable réagit exactement comme on le voudrait, surtout si l’on utilise les palettes de changement de vitesse montées au volant. Il est possible également de désactiver le système de contrôle de la stabilité, ce que vous pouvez faire si vous êtes du genre courageux ou alors très doué avec une voiture de performance, mais ce n’est pas nécessaire. Je me suis amusé à souhait avec la voiture dans son mode sportif et jamais je n’ai senti d’intrusion de la part de l’informatique. La M2 vous laissera vous amuser jusqu’au point où l’assistance sera pour votre propre bien. Je n’ai pas eu l’occasion d’essayer une version à boîte manuelle à 6 rapports, mais je suis certain que l’agrément monte d’un cran. Les performances peut-être pas par contre, l’automatique étant si bien calibrée. Bref, peu importe la transmission, on ne se trompera pas.

Même si j’ai passé la majorité de ma semaine en mode sport, j’ai tout de même essayé le mode Confort question d’évaluer si la M2 peut être utilisée au quotidien quand on veut simplement se rendre au boulot. La réponse rapide est oui. La sonorité de l’échappement baisse d’un cran et la voiture est soudainement un peu plus confortable. Cela dit, je réitère que la M2 n’est pas une voiture pour se pavaner. Il faut apprécier la conduite dynamique pour aimer le modèle. Sinon, la CLA 45 AMG ou la S3 sont de meilleurs choix pour une utilisation de tous les jours qui ne sera pas parsemée de séances de pilotage sur circuit.

La M2, elle, est une voiture pour conducteurs passionnés et chevronnés. Je n’enlève rien à ses rivales, mais en termes simples de performances, la BMW est loin devant. Elle n’est offerte qu’en quatre couleurs et elle coûte beaucoup plus cher. Elle n’est pas vraiment pratique non plus (quoique le coffre est adéquat) et elle camoufle moins bien les imperfections de la route que les autres options de la catégorie.

Mais, comme la 1M avant elle, elle est d’un plaisir fou à conduire.

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