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Abandonnée à la naissance dans une université, elle a eu la plus belle des revanches sur la vie

Abandonnée à la naissance dans une université, elle a eu la plus belle des revanches sur la vie
Shutterstock / ZouZou

La vie de Jillian Sobol était plus mal partie que celle de Harry Potter... Abandonnée à la naissance dans la buanderie de l'université de sa mère, alors étudiante sur le campus de l'État de San Francisco, l'enfant a passé ses premières heures dans des serviettes humides à cause des fluides de l'accouchement entassés dans une boîte en carton.

D'après les témoignages, elle n'a jamais émis le moindre son susceptible d'alerter quelqu'un. En trois heures, sa température a descendue et sa peau est devenue bleue.

Par chance, un étudiant affairé à remplir un panier de linge a senti des mouvements sous une serviette. Il a découvert le bébé et l'a sorti de la buanderie avant de demander de l'aide. Par chance, la seule personne présente était... une étudiante infirmière qui a pu lui prodiguer les premiers soins. Les secours sont arrivés dix minutes plus tard.

Séquelles

La suite de l'histoire de Jillian est toute aussi émouvante, mais redonne le sourire. Revanche sur la vie, elle a obtenu le 27 mai 2016 un diplôme en science de l'hospitalité et du management touristique. Dans cette même université où elle a été déposée et secourue. À 31 ans, la voilà détentrice d'une licence. Cet âge peut paraître avancé, mais il faut dire que Jillian revient de loin.

Elle confie au quotidien San Francisco Chronicle: «Je sais que je suis capable, mais j'ai eu des difficultés au collège. J'avais de la dyslexie et des troubles de l'attention et de l'apprentissage. De nombreux tuteurs m'ont aidée et m'ont appris des techniques de mémorisation.»

Ses parents adoptifs, diplômés de Yale et Berkeley, deux universités parmi les plus prestigieuses des États-Unis, l'ont toujours encouragé dans ce sens. Persuadés que leur fille s'en sortirait par les études, ils n'ont pas hésité à la laisser intégrer une nouvelle école à chaque fois qu'elle rencontrait des obstacles insurmontables pour elle. Ainsi, elle a «testé» quatre écoles secondaires, dont un dernier au Costa Rica, spécialisé dans l'accueil d'étudiants en difficulté.

«La puberté a été dure, raconte Jillian Sobol au journal. J'étais définitivement différente de mes parents. Ils sont plus réservés. Professionnels. Je fus plus turbulente.»

Aujourd'hui, la rescapée annonce qu'elle travaillera à temps complet cet été au sein d'une agence d'événementiel. D'une buanderie à l'organisation de conférences, Jillian Sobol a pris sa revanche.

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