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Les députés grecs ont approuvé de nouvelles mesures d'austérité

Nouvelles mesures d'austérité en Grèce

ATHÈNES, Grèce — Les députés grecs ont approuvé dimanche une loi omnibus qui mettra en place de nouvelles hausses de taxes, des mesures d'austérité ainsi qu'un superfonds de privatisation qui sera responsable de gérer presque toutes les propriétés de l'État.

Il y a eu une petite brèche dans la majorité du gouvernement de gauche au sein de la chambre de 300 députés; un membre du parti Syriza a voté contre le superfonds et le mécanisme de contingence qui aura pour effet de comprimer automatiquement les dépenses si la Grèce n'arrive pas à atteindre les cibles du plan de sauvetage selon l'accord avec ses créanciers.

Le pays espère maintenant que ses créanciers complètent le premier examen du troisième plan de sauvetage et qu'ils déboursent le montant des prêts promis à la Grèce afin qu'elle respecte les termes de l'entente et qu'elle ne manque pas à ses obligations de paiement.

La Grèce souhaite également que le vote sur le document de 7500 pages ouvre la voie à une discussion sur un assouplissement des conditions de ses prêts. Pour ce faire, le pays devrait rapprocher les positions opposées du Fonds monétaire international (FMI), qui appelle à une réduction considérable de la dette à l'aide de mesures d'austérité, et des pays européens, qui ne demanderaient pas de telles compressions.

Au terme d'un débat acrimonieux de quatre jours, le premier ministre Alexis Tspiras a reproché à ses adversaires — les conservateurs et les centristes — d'avoir appuyé le troisième plan de sauvetage en août dernier, mais pas les lois subséquentes qui en constituaient les prérequis.

Le chef de l'opposition conservatrice, Kyriakos Mitsotakis, a rétorqué que les termes de l'entente de sauvetage n'avaient jamais fait référence au superfonds, qui viendra à échéance en 2115.

Il a ajouté que les termes précis de l'entente étaient le résultat de l'échec de M. Tsipras à négocier des réformes avec lesquelles son parti et lui n'ont jamais été d'accord.

M. Mitsotakis a dit qu'il préférait réduire les dépenses plutôt que d'augmenter les taxes.

La majorité de M. Tsipras a été momentanément en jeu, samedi, alors que son partenaire de coalition, le parti Grecs indépendants, s'était opposé au gel d'augmentations de salaire pour les fonctionnaires dits «spéciaux», dont les militaires, les policiers, les diplomates, les juges, les médecins oeuvrant dans le secteur public, ainsi que les professeurs d'université.

Ces coupes — qui auraient permis d'économiser quelque 120 millions d'euros — ont été mises de côté et seront remplacées en partie par l'imposition de taxes aux internautes et aux consommateurs de bière.

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