Le problème n'est pas nouveau, mais il est particulièrement « prévalent » parmi les réfugiés syriens compte tenu du grand nombre d'entre eux arrivés en peu de temps, selon un centre communautaire arabe de Toronto, qui recense au moins une victime de violence conjugale chaque semaine.
Parmi les facteurs en cause : le traumatisme causé par leur immigration au Canada ainsi que le fait que les Syriennes s'affirment davantage une fois ici, entraînant des frictions avec leur mari, raconte Zena Al Hamdan du Arab Community Centre.
Il y a du ressentiment avec leurs partenaires masculins, qui deviennent plus agressifs.
- Zena Al Hamdan, Arab Community Centre
La directrice du Arab Community Centre de Toronto, Huda Bukhari, se plaint du manque de ressources pour aider ces femmes.
Elle a fait part de la situation devant un comité parlemenaire à Ottawa, jeudi.
Son organisation a donné l'exemple d'un père réfugié syrien qui s'était présenté au centre communautaire après avoir passé dix jours en prison. Il cherchait ses deux enfants et sa femme qui avaient quitté la maison après qu'elle eut accusé son mari de violence conjugale.
Après avoir mis l'accent sur l'ajout de ressources pour accélérer l'approbation des demandes des réfugiés et la nécessité de leur trouver un logement au Canada, par exemple, il est temps pour Ottawa d'accorder du financement pour l'aide psychologique à ces familles venant d'un pays en guerre, disent de nombreux intervenants.