Après quatre jours de grève, les ingénieurs de la Ville de Montréal suspendent ce moyen de pression afin, disent-ils, de "donner une chance supplémentaire à la négociation".
Le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal (SPSPEM) affirme agir "de sa propre initiative", pour inviter la Ville à retourner à la table de négociations.
Par communiqué, le président du SPSPEM, André Émond, a déclaré que le syndicat souhaitait travailler pour les citoyens et s'est dit désolé "des inconvénients que la grève a provoqués". Il espère maintenant que la Ville fera preuve d'ouverture et réduira ses demandes.
Le SPSPEM dit qu'il arrivera à la table de négociation avec une nouvelle proposition à l'administration de la Ville qui tient compte de la capacité de payer des contribuables et qui vise un règlement jugé respectueux pour ses membres.
Le syndicat a par ailleurs déploré le fait qu'au cours des quatre journées de grève, aucun membre de l'administration n'ait tenté de le joindre afin de reprendre les discussions. Il n'exclut pas un retour à la grève.
Par communiqué, l'administration de la Ville a dit recevoir positivement cette suspension de la grève. La Ville prendra part à une séance de conciliation, mercredi, en compagnie du syndicat. Cette séance se tiendra en présence d'un médiateur-conciliateur nommé par le ministère du Travail.
En ce qui a trait aux chantiers de construction qui avaient fait l'objet d'une suspension temporaire en raison du déclenchement de la grève, la Ville indique que les travaux pourront reprendre dès mardi.
Le Syndicat professionnel des scientifiques à pratique exclusive de Montréal regroupe 440 membres, soit les ingénieurs, les arpenteurs-géomètres, les chimistes et les médecins vétérinaires ?uvrant à l'emploi de la Ville.
Les membres du SPSPEM sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2010.
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