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Hivon s'engage à clarifier la démarche souverainiste du PQ avant les élections

Hivon clarifierait la démarche souverainiste du PQ avant les élections

La démarche d'accession à la souveraineté que Véronique Hivon proposera aux Québécois, si elle est élue chef du Parti québécois, ne sera dévoilée que six mois avant l'élection générale de 2018. Elle ne sera donc pas définie davantage lors de la course à la direction qui culminera l'automne prochain.

« La démarche d'accession et le rythme de la démarche d'accession [vont] être tout à fait clairs pour 2018 », a assuré la députée de Joliette lors d'un point de presse tenu vendredi matin. D'ici là, Mme Hivon propose plutôt un « plan de relance de la souveraineté ».

« L'urgence, c'est de remettre le projet de pays en marche, de créer un vaste mouvement », a expliqué l'ex-ministre déléguée à la Santé du gouvernement de Pauline Marois. « Je suis dans la préparation, dans le bâtir, le rassembler. »

Moi, j'ai envie qu'on parle du projet, pas du référendum, de la mécanique.

- Véronique Hivon

Mme Hivon entend ainsi faire campagne en dévoilant sa vision pour le « Québec province » pour une foule de sujets, tout en expliquant ce qui pourrait être fait de plus dans un « Québec pays ». Illustrer, autrement dit, les différences entre un Québec « bleu pâle » et « bleu foncé ».

Ce plan de relance se concrétiserait notamment par une « tournée de mobilisation » qui aurait lieu en 2017. Une façon, dit-elle, d'aller « à la rencontre des citoyens » afin que le projet souverainiste puisse s'appuyer sur leurs « aspirations individuelles, familiales, collectives ».

« Je vois mal comment, seul, le ou la chef du PQ déciderait du moment X », a-t-elle déclaré, en faisant valoir l'importance de « mettre les gens en mouvement » et de faire en sorte que la convergence des forces souverainistes demeure une priorité.

Mme Hivon s'était d'ailleurs entourée pour l'occasion de souverainistes associés à Option nationale, comme Nathaly Dufour, Éric Pothier et Alexis Duceppe, ou à Québec solidaire, comme Louis Gagnon, qui a aussi déjà porté les couleurs du Bloc québécois.

La secrétaire nationale du Parti québécois et ex-directrice du Mouvement national des Québécois et Québécoises, Danielle Gagné, était aussi présente pour l'occasion.

Des « similitudes » avec mon plan, dit Cloutier

L'un des deux rivaux annoncés de Mme Hivon, Alexandre Cloutier, est d'avis que ce plan présente « à plusieurs égards des similitudes » avec le sien.

J'ai déposé mon plan de match, j'entends le suivre : celui de d'abord définir le projet, créer de la mobilisation, jouer à visière levée avec les Québécois et répondre concrètement, avant l'élection, si oui ou non, il y aura un référendum ou une consultation populaire.

Alexandre Cloutier

Le député de Lac-Saint-Jean se pose lui aussi en rassembleur. « J'invite l'ensemble des Québécois à se joindre à notre démarche », a-t-il dit, en tendant la main non seulement aux souverainistes de tous les partis, mais aussi à « l'ensemble des nationalistes déçus, incluant les fédéralistes qui se sentent floués par le gouvernement actuel pour créer ce grand mouvement pour réussir en bout de course se à gagner et à atteindre le 50 % nécessaire pour enfin avoir notre pays ».

M. Cloutier a fait ses commentaires après avoir présenté son premier engagement de la campagne : s'assurer qu'un Québec qu'il dirigerait signerait la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et s'assurerait de sa « pleine mise en œuvre ».

« Nous devons poser des gestes durables et donner tous les outils nécessaires aux Premières Nations et aux Inuits pour qu'ils puissent trouver, par et pour eux-mêmes, des solutions aux problèmes criants auxquels ils font face », a-t-il fait valoir.

Il a notamment évoqué « des conditions socio-économiques inacceptables, un taux de pauvreté infantile anormalement élevé, un trop faible accès à une éducation de qualité, des problèmes récurrents de violence, et la tragédie des femmes autochtones disparues ou assassinées ».

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