Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Plus on utilise les réseaux sociaux, plus on a de risques d'être atteint de dépression

Plus on utilise Facebook, plus on a de risques d'être dépressif
Stressed businessman in the office.
kieferpix via Getty Images
Stressed businessman in the office.

Les personnes qui passent le plus de temps sur les réseaux sociaux sont aussi celles qui ont le plus de chance d'être dépressives. C'est le résultat d'une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Pittsburgh, publiée en avril et qui a été très commentée sur le réseau social Reddit le 18 mai.

Comme le note Forbes, les scientifiques ont relevé que sur les 1787 personnes entre 19 et 32 ans interrogées, ceux consultant le plus souvent des réseaux sociaux avaient 2,7 fois plus de chances d'être atteints de dépression que ceux s'y baladant moins souvent. De même, les personnes passant le plus de temps dessus par jour avaient 1,7 fois plus de chances d'être sujettes à une dépression.

L'étude s'intéressait à Facebook, évidemment, mais aussi à Youtube, Twitter, Google Plus, Instagram, Snapchat, Reddit, Tumblr, Pinterest, Vine et LinkedIn, précise le site. En moyenne, les sondés passent un peu plus d'une heure par jour sur ces sites et les visitent environ 30 fois par semaine.

Dépression => Facebook, ou Facebook => Dépression ?

Plus d'un quart des participants avait des "hauts" indicateurs de dépression, selon un outil d'évaluation de ce symptôme utilisé par les chercheurs. L'étude a pris soin de vérifier des biais évidents, tels l'âge, le genre, la relation amoureuse, les conditions sociales, etc.

Pour autant, comme le note un étudiant en psychologie sur Reddit, il faut rappeler que cette étude n'indique pas une causalité. C'est-à-dire qu'on ne sait pas si l'usage intensif des réseaux sociaux entraîne la dépression ou si la dépression entraîne un usage intensif des réseaux sociaux.

Les auteurs espèrent que dorénavant, les cliniciens demanderont aux gens déprimés leurs usages des réseaux sociaux, ce qui permettrait de mieux comprendre le phénomène.

De plus en plus d'études sur le sujet

Cette étude n'est pas la première à se demander comment les réseaux sociaux influencent nos émotions. En 2014, une étude liait utilisation intensive de Facebook et sentiment de solitude. Une autre de l'université de Queensland établissait un lien entre le fait d'être ignoré sur Facebook et le sentiment d'avoir une existence qui a moins de sens.

En 2013, des chercheurs de l'université du Michigan avaient trouvé que plus les gens passaient de temps sur Facebook, plus ils devenaient malheureux.

Selon une étude de 2015, le lien entre dépression et utilisation importante de Facebook serait lié à la "comparaison sociale", rappelle Forbes. Pour les chercheurs, cela s'explique par le fait que les statuts de ses amis postés sur les réseaux sociaux sont souvent des bons moments, le bon côté de la médaille, et qu'il est alors facile de mettre cela en parallèle avec nos petits tracas ou notre routine.

On sait également que le fait de voir des messages positifs sur Facebook nous incite à publier des statuts positifs et qu'à l'inverse, voir des statuts négatifs nous fait publier plus de statuts négatifs. Des chercheurs de chez Facebook étaient arrivés à cette conclusion... après avoir modifié le fil d'actualité d'utilisateurs, devenus cobayes sans le savoir.

Les liens entre nos interactions sociales sur internet et notre état émotionnel sont complexes, et il faudra encore beaucoup de travail aux chercheurs pour arriver à mieux cerner tous les paramètres de cette équation.

VOIR AUSSI:

Le réseau social avec le plus d'utilisateurs actifs

Records sur les réseaux sociaux

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.