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Manifestations de policiers en France: des casseurs incendient une voiture de police (VIDÉOS)

Ce mercredi 18 mai, les policiers manifestaient dans plus de 60 villes de France pour dénoncer la "haine anti-flics".

Il a fallu peu de temps pour que ça dégénère. Ce mercredi 18 mai, les policiers manifestent dans plus de 60 villes de France pour dénoncer la "haine anti-flics". Une première après deux mois d'affrontements parfois très violents en marge de la mobilisation contre la loi Travail.

A Paris le rassemblement a débuté à midi sur la très symbolique place de la République où se réunit chaque soir depuis fin mars le mouvement citoyen Nuit debout.

Mais peu après le début du mouvement des policiers, une contre-manifestation sauvage s'est mise en place et a vite dégénéré. Une voiture de police a notamment été incendiée, quai de Valmy, dans le 10e arrondissement, alors même que deux personnes étaient à l'intérieur du véhicule, selon plusieurs témoins sur place. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "destruction par incendie".

Un rassemblement prévu au même endroit par le collectif "Urgence, notre police assassine" avait effectivement été interdit du fait de "risques importants de troubles graves à l'ordre public". Mais quelque 300 contre-manifestants dénonçant les violences policières se sont malgré tout rendus à République.

Aux cris de "Flics, porcs, assassins" ou "Tout le monde déteste la police", ils ont été repoussés vers l'extérieur de la place par un imposant dispositif de sécurité, les forces de l'ordre tirant des gaz lacrymogènes. Un petit groupe a ensuite incendié une voiture de police non loin de là avec un cocktail Molotov, après avoir fait sortir de force les deux policiers qui se trouvaient dans le véhicule, selon la préfecture de police.

Découvrez les images de la voiture en flammes de notre journaliste sur place:

De quoi en inspirer certains...

En dehors de cet incident, plusieurs manifestants venus dénoncer la violence policière place de la République ont été dispersés par des gaz lacrymogènes.

Les policiers ont reçu le soutien de nombreux politiques

La députée du Front national Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard se sont notamment offert un bain de foule au milieu des forces de l'ordre.

Les élus Républicains Claude de Ganay, Eric Ciotti ainsi que l'ancien socialiste Olivier Falorni étaient également sur place.

Leurs puissants syndicats avaient convié les policiers à des rassemblements statiques dans une soixantaine de villes. Le plus important réunissait à la mi-journée plusieurs centaines de participants sur la très symbolique place de la République. Sur la place, les policiers se sont rassemblés sous la protection d'un cordon de gendarmes et de barrières.

"C'est un ras-le-bol général, on en a assez d'être mis en cause systématiquement et de se faire taper dessus", dit un manifestant à l'AFP. "Il faut interpeller les meneurs, on les connait", "on laisse faire les casseurs". Sur un écran géant, des images de casseurs, de vitrines brisées et de policiers blessés défilent, huées par les manifestants.

Selon les autorités, plus de 350 membres des forces de l'ordre ont été blessés depuis le début des manifestations contre la loi El Khomri il y a plus de deux mois.

Soutien du gouvernement

En province, 70 agents se sont rassemblés à Besançon pour dire que les policiers ne sont pas "des brutes sauvages et sanguinaires", près de 150 à Metz, 200 à Marseille et Bordeaux, où un manifestant brandissait une pancarte "je suis gardien de la paix, pas gardien de la guerre", ou encore 300 à Nantes. D'autres contre-manifestations ont été interdites, notamment à Lyon.

Le gouvernement a ostensiblement affiché sa solidarité avec les policiers.

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