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«Homophobiol», le médicament pour soigner l'homophobie avec humour

«Homophobiol», le médicament pour soigner l'homophobie avec humour

Électrochocs, exorcisme, lobotomie ou encore vomitifs, voici la liste non exhaustive des traitements qu'ont dû subir de nombreux homosexuels durant les siècles derniers. Mais ces pratiques n'ont aujourd'hui pas pour autant toutes disparues, car l'homosexualité est encore vue par beaucoup de pays comme une déviance.

Mais a-t-on seulement déjà essayé de soigner l'homophobie? À l'occasion de la journée internationale contre l’homophobie et la transphobie ce 17 mai, l'association de lutte contre le sida,AIDES ainsi que son homologue belge Ex Æquo s'attaquent à ce problème de société avec un traitement médical.

Le précieux se nomme «Homophobiol», et existe en timbre ou en pastille selon votre degré d'homophobie. Composé d'agents adoucissants et d'extraits naturels d’arc-en-ciel, Homophobiol est le faux médicament qu'il est indispensable de prescrire à toute personne haineuse et ignorante en matière d'homosexualité. Des milliers de boîtes d'Homophobiol seront distribuées en France par des militants, pour que tout le monde puisse en profiter, comme ce bon vieux collègue, qui n'est pas homophobe «mais», ou encore votre mère, au bord de la crise d'angoisse quand vous écoutiez le groupe t.A.T.u.

Derrière ce trait d'humour se cachent de bien tristes constats. À ce jour, 78 pays criminalisent encore les relations sexuelles entre personnes de même sexe, et chez plusieurs d'entre eux, l'homosexualité est passible de la peine de mort. Dans ces pays, les populations sont particulièrement exposées au sida.

Les associations AIDES et Ex Æquo dénoncent à travers l'ironie certaines raisons de l’épidémie du sida, qui sont, entre autres, les multiples rejets et agressions, physiques et verbales, dont sont victimes les homosexuels, bis et trans. La clandestinité et l'exclusion de ces communautés favorisent en effet les prises de risques, détériorent l'accès aux soins ainsi qu'à la prévention.

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