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Travailleurs agricoles exploités à Drummondville : un cas isolé, dit l'UPA

Travailleurs agricoles exploités à Drummondville : un cas isolé, dit l'UPA
Radio-Canada.ca

Quatre Guatémaltèques, qui ont travaillé dans des conditions difficiles dans une ferme de Drummondville en 2012, ont eu gain de cause contre leur employeur. Dans son jugement rendu au début avril, le Tribunal administratif du travail conclut qu'ils avaient été exploités et abusés lors de leur séjour. Selon l'UPA Estrie, ce cas est isolé et n'est pas représentatif des situations vécues dans d'autres fermes.

Selon ce qu'il est possible d'apprendre, à la lecture du jugement, ces employés pouvaient travailler jusqu'à 20 heures par jour, étaient hébergés dans une remorque de camion inadaptée et non chauffée, n'étaient pas payés pour toutes les heures travaillées et avaient vu leur passeport être confisqué afin de les obliger à travailler plus longtemps que ce qui était prévu au contrat. De surcroît, une somme 45 $ était déduite de leur salaire pour payer leur hébergement.

« La très grande majorité des producteurs qui utilisent des travailleurs étrangers font en sorte qu'ils soient bien logés et ils ont intérêt à ce qu'ils reviennent les années subséquentes. Ce sont des travailleurs absolument essentiels à la survie de leur entreprise », nuance le président de l'UPA Estrie, François Bourassa.

Dans ce cas-ci, les travailleurs « auraient dû porter plainte bien avant. Par contre, ce sont souvent des gens qui ne sont pas très revendicateurs à cause de la barrière de la langue, entre autres. Ils viennent ici pour travailler et gagner des sous », admet M. Bourassa.

Ce dernier rappelle qu'il existe un programme où les fermes sont inspectées avant de recevoir des travailleurs étrangers afin de s'assurer que tout est conforme aux normes établies. « Les fermes qui ne respectent pas les règles ne font pas affaire longtemps avec un centre d'emploi », soutient le président de l'UPA Estrie.

Les travailleurs lésés ont obtenu un dédommagement de 6000 $ à titre de dommages moraux et punitifs. La ferme fautive a fermé ses portes depuis.

En Estrie, au cours de l'été 2016, une trentaine d'entreprises employeront entre 120 et 150 travailleurs étrangers provenant principalement du Mexique et du Guatemala.

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