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Bilinguisme à la Cour suprême : Yvon Godin déçu du gouvernement Trudeau

Bilinguisme à la Cour suprême : Yvon Godin déçu du gouvernement Trudeau
Radio-Canada.ca

L'ancien député néo-démocrate Yvon Godin, qui a longtemps milité pour que le bilinguisme soit obligatoire chez les nouveaux juges à la Cour suprême du Canada, est déçu de la prise de position du gouvernement libéral de Justin Trudeau en la matière.

Un texte de Pierre Philippe LeBlanc

Dans une entrevue exclusive accordée à Radio-Canada, le secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice, Sean Casey, indique que son gouvernement s'engage à nommer uniquement des juges bilingues à la Cour suprême, mais il n'a pas l'intention, pour l'instant, de déposer un projet de loi qui rendrait cette pratique officielle.

«Ça me déçoit vraiment parce que si vous allez dans les discours que les libéraux ont faits pendant mon projet de loi que j'ai présenté à la Chambre des communes trois fois, ils n'ont jamais mentionné que ç'allait violer la Constitution. Ils ont toujours [appuyé] mon projet de loi, et maintenant ils arrivent avec un règlement.»

- Yvon Godin, ancien député néo-démocrate d'Acadie-Bathurst

Le secrétaire parlementaire de la ministre de la Justice, Sean Casey, a expliqué qu'une loi n'est pas nécessaire parce que le gouvernement promet de nommer des juges bilingues et parce qu'il aurait peut-être fallu modifier la Constitution.

« C'est juste une excuse pour ne pas passer le projet de loi. Je trouve ça très triste qu'ils n'aient pas la colonne vertébrale solide assez pour être capables de vraiment protéger les langues officielles au Canada et montrer l'exemple qu'à la plus haute cour, la Cour suprême, que ce soit bilingue », a lancé Yvon Godin au cours d'une entrevue accordée jeudi matin à l'émission Le réveil Nouveau-Brunswick, d'ICI Acadie.

Yvon Godin ajoute que le NPD n'abandonne pas la partie pour autant, car le député François Choquette entend bien aller de l'avant avec son projet de loi privé, qui prévoit que tous les juges nommés à la Cour suprême doivent comprendre le français et l'anglais sans l'aide d'un interprète.

Tant qu'il n'y aura pas de loi, souligne l'ancien député d'Acadie-Bathurst, les prochains gouvernements à Ottawa pourront toujours nommer des juges unilingues.

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