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Conseil général du PLQ : Une association libérale s'oppose au registre des armes à feu

Une association libérale s'oppose au registre des armes à feu
Alice Chiche

QUÉBEC – La volonté du gouvernement Couillard de créer un registre des armes à feu sera contestée par une association libérale lors du conseil général du PLQ la fin de semaine prochaine.

En effet, l’Association libérale de Johnson proposera de jeter aux oubliettes le registre des armes à feu prévu par le projet de loi 64. Les représentants de l’association, qui englobe une partie de Drummondville, estiment que les coûts du projet risquent d’exploser, comme ce fut le cas pour le registre fédéral.

Le projet de loi 64 prévoit l’obligation pour les propriétaires d’armes d’épaule d’enregistrer leurs fusils auprès du directeur de l’État civil. Le tout sans frais pour l’utilisateur.

Mais Léonard Caya n’est pas convaincu. Membre de l’exécutif de Johnson, il ne croit pas que le gouvernement puisse contrôler le coût du registre estimé entre 20 et 25 millions$. «Basé sur les expériences passées, ça n’arrêtera pas là cette affaire, ça va coûter beaucoup plus cher que ça», affirme-t-il.

Il cite d’autres projets informatiques, comme Dossier Santé Québec, prévu depuis de nombreuses années et qui connaît des ratés. «On est rendus à quatre ou cinq fois le prix», dit-il.

Le militant libéral estime que la somme prévue pour le registre serait mieux investie en éducation. «Quand on a nos écoles qui sont si vétustes, est-ce qu’on a les moyens de gaspiller ce montant-là?, demande-t-il. C’est beaucoup d’argent pour une utilité minime.»

L’opposition au registre est particulièrement vive dans la partie rurale de la circonscription, affirme Léonard Caya.

«Il n’y a pas tant de gens qui marcheraient dans la rue pour dire que [le registre] est nécessaire. Au contraire, beaucoup de gens marchent déjà dans la rue pour dire qu’on devrait prendre plus soin de nos écoles», dit-il.

Pourtant, de nombreux corps policiers soulignent l’utilité du registre dans leur travail. Mais Léonard Caya fait remarquer que les autres provinces n’ont pas de registre des armes d’épaule. «J’imagine que nos policiers sont aussi bons que ceux d’ailleurs», lance-t-il.

Le militant libéral souhaiterait que le premier ministre Couillard permette le vote libre dans ce dossier, comme ce sera le cas à la CAQ.

Au Québec, la tradition veut que les députés de la formation au pouvoir appuient les projets de loi du gouvernement. «Je pense qu’on devrait se rapprocher du système britannique, où les députés gouvernementaux ne sont pas tenus de voter comme le gouvernement, sauf sur les votes de confiance», dit Léonard Caya.

«Ça permettrait à nos élus de se sentir plus utiles et à la population d’être mieux représentée, conclut le militant libéral. Ils pourraient alors être les porte-parole de leurs commettants, ce qu’ils sont censés être.»

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