QUÉBEC – Les adversaires d’hier ont enterré la hache de guerre.
François Legault a passé un coup de fil à Pierre Karl Péladeau après sa démission la semaine dernière. Simple appel de courtoisie, a expliqué le chef de la CAQ, mardi.
«C'était une conversation d'une quinzaine de minutes, plutôt personnelle, a-t-il relaté. Je voulais d'abord lui dire que j'ai eu plaisir de travailler avec lui sur certains dossiers économiques. Je voulais lui dire, évidemment, que je lui souhaitais de passer du bon temps avec sa famille, avec ses enfants, que je comprenais sa décision familiale.»
Le chef caquiste estime toutefois que le Parti québécois sera affaibli par le départ de son chef. «C'est certain qu'en économie, c'est plus difficile, hein? Ça a toujours été difficile au PQ. Je me suis longtemps senti seul au PQ à parler d'économie», a-t-il confié.
François Legault a également opposé son approche nationaliste à l’option souverainiste du PQ. «Le vrai problème, ce n'est pas le chef. Le vrai problème, c'est l'article 1, a-t-il martelé. Puis, je ne vois pas comment, dans une course à la chefferie, on va être capable de rallier des militants du PQ en disant qu'on ne fera pas un référendum. Je veux dire, c'est irréconciliable.»
L’an dernier, le message de François Legault avait souvent été éclipsé par la candidature de Pierre Karl Péladeau. Le chef caquiste assure qu’il ne craint pas qu’un tel scénario se répète cette année. «Je ne pense pas, parce qu'on n'a pas une situation avec un couple célèbre comme on a connu l'année dernière», a-t-il dit mardi.
Au même moment, la majorité des journalistes quittaient son point de presse pour interroger Martine Ouellet, candidate potentielle à la chefferie du PQ.
INOLTRE SU HUFFPOST
