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Sylvain Gaudreault nommé chef intérimaire du Parti québécois (VIDÉO)

Sylvain Gaudreault, chef intérimaire du Parti québécois (VIDÉO)

C'est le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui dirigera le Parti québécois de façon intérimaire en attendant l'élection d'un nouveau chef. M. Gaudreault a été préféré à la députée de Taschereau, Agnès Maltais, lors d'une réunion du caucus du parti, vendredi, au Chateau Bonne entente.

M. Gaudreault dit accepter cette nomination avec une « très grande fierté », et un « très grand sens des responsabilités ». Il a rapidement souligné la « très grande amitié » qui le lie à Mme Maltais.

« Mon objectif est de continuer mes travail avec mes collègues dans la continuité », a-t-il déclaré, en confirmant que les députés qui exercent des fonctions parlementaires restent en poste.

Cette décision semble sceller le sort de Bernard Drainville dans la course à la direction du Parti québécois. Ce dernier avait dit en matinée que son « premier choix » était de conserver ses fonctions, si telle était la volonté du chef par intérim.

Les candidats pressentis pressés de questions

En arrivant au caucus vendredi matin, chacun des candidats pressentis pour la course à la direction a été pressé de questions sur ses intentions. Personne n'a officialisé quoi que ce soit, mais MM. Cloutier et Drainville ont quelque peu clarifié leurs intentions.

Alexandre Cloutier a ainsi annoncé d'entrée de jeu que sa « décision est prise », mais qu'il l'annoncera plus tard. En laissant échapper qu'il va « falloir travailler sur [sa] notoriété », il n'a cependant guère laissé de doute quant à sa candidature.

M. Cloutier a par ailleurs révélé qu'il avait discuté tard jeudi soir avec Mme Hivon, dont il est proche. Interrogé sur la possibilité que cette dernière se présente, il a aussi souligné que cela était « un peu shakespearien comme scénario ». Il est « très sain » que nous mesurions nos appuis, a-t-il ajouté.

« Ma réflexion est très très sérieuse et très heureuse », a pour sa part commenté Véronique Hivon. « Je me sens très sereine dans tout le processus, et je peux vous dire que vous allez avoir une réponse rapidement », a-t-elle ajouté.

Elle n'a pas voulu commenter le « scénario shakespearien » évoqué par M. Cloutier. « Je lui laisse ses mots », a-t-elle laissé tomber, tout en précisant que ses « relations d'amitié avec lui demeurent intactes ». La possible candidature de son collègue, a-t-elle précisé, ne modifiera en rien ses plans. « Je suis dans ma propre trajectoire ».

Lorsqu'on lui a rappelé qu'elle avait appuyé M. Cloutier lors de la dernière course, elle a indiqué qu'elle avait choisi de ne pas se présenter en raison d'un évènement « très personnel », mais qu'elle ne se croit pas moins capable de « voler de ses propres ailes ».

Martine Ouellet et Nicolas Marceau ont aussi affirmé que leur réflexion se poursuit.

Un premier coup de sonde

Selon un sondage Léger-Le Devoir-Le Journal de Montréal réalisé mercredi et jeudi, M. Cloutier est le favori des électeurs péquistes à l'heure actuelle. Ce sont ces électeurs qui auront le dernier mot en bout de piste.

M. Cloutier recueille 27 % des appuis, devant Bernard Drainville (15 %), Véronique Hivon (11 %), Jean-François Lisée (6 %) et Martine Ouellet (4 %). Le sondage a été effectué auprès de 1003 personnes en ligne; l'échantillon est donc non probabiliste et n'a pas de marge d'erreur.

Ces résultats sont à l'évidence très préliminaires. L'ex-député péquiste Jean-Martin Aussant récolte 14 % des appuis, mais a déjà fait savoir qu'il ne se lancera pas dans la mêlée. Près d'un répondant sur quatre se dit par ailleurs indécis.

Le sondage révèle en outre qu'un Parti québécois dirigé par Alexandre Cloutier recueillerait 34 % des intentions de vote, devant le Parti libéral de Philippe Couillard. Avec Mme Hivon, il obtiendrait 32 % des votes, ce qui le placerait tout juste derrière les libéraux.

Bien qu'il soit très hâtif, le coup de sonde révèle à tout le moins qu'aucun candidat ne se démarque très nettement du lot, comme c'était le cas lors de la dernière course à la direction du parti qui avait couronné M. Péladeau en mai 2015. Ce dernier a démissionné mardi en invoquant des raisons familiales.

Les modalités de la course connues dans quelques semaines

Le nouveau chef intérimaire du Parti québécois participera vendredi soir à la réunion du Conseil exécutif national du parti, lors de laquelle les modalités de la course à la direction seront discutées, a précisé M. Archambault lors d'une entrevue à ICI RDI.

« L'exécutif national va faire des propositions de règles [et] de calendrier de la course, qu'on va soumettre aux présidents de circonscriptions, probablement à la fin du mois de mai ou au début du mois de juin. Ce sont ces militants-là qui vont décider de la manière dont la course va se tenir », a-t-il précisé.

Le président du Parti québécois maintient que cette course doit se dérouler rapidement, puisque le congrès du parti doit normalement se tenir en juin 2017, en vue de la prochaine élection générale, à l'automne 2018.

Il avait déjà fait savoir plus tôt cette semaine « qu'il ne serait pas étonnant que nous demandions à la Conférence nationale des présidentes et des présidents de repousser le congrès de quelques mois » dans les circonstances.

« On ne dispose pas du temps que nous avions il y a deux ans, quand il s'agissait de remplacer Mme Marois », a résumé M. Archambault. « Alors, il faut aller un peu plus vite que la dernière fois. »

Selon lui, un consensus se dégage d'ailleurs à ce sujet. « Dans toutes les instances à qui j'ai pu parler récemment, je pense que les gens veulent au moins que ce soit plus vite que la dernière fois. »

M. Archambault souligne que la possibilité qu'un nouveau chef soit couronné existe, bien qu'il n'y croit guère. « Ça s'est produit souvent [dans l'histoire du PQ], et très souvent aussi, ceux qui sont choisis de cette manière ont réussi à gagner les élections », a-t-il noté, tout en se défendant d'envoyer « un message » aux candidats.

« Ce matin, moi je pense qu'il pourrait y avoir une course. Parce qu'il y a trois raisons pour lesquelles on peut faire une course, pour poser sa candidature à un poste comme celui-là : premièrement pour gagner, pour devenir le ou la chef du Parti québécois, deuxièmement pour faire monter sa notoriété, pour se faire connaître, troisièmement, pour forcer un débat d'idées », a-t-il observé.

« Moi, je pense que, dans les circonstances, il y a des candidats qui vont être là pour forcer le débat d'idées », croit-il. « Mais on verra ».

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