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«Les 4 haïssables» : quand les ados disent leurs quatre vérités aux adultes! (VIDÉO)

«Les 4 haïssables» : quand les ados disent leurs quatre vérités aux adultes! (VIDÉO)

Ils sont quatre, ils ont entre 11 et 16 ans, ils n’ont pas les yeux dans le même trou ni la langue dans leur poche, et ils débarqueront bientôt en tournée dans les villes du Québec, comme une joyeuse tornade, histoire de dire aux adultes leurs quatre vérités. «Yo l’adulte, fo kon t’parle!», clament-ils sans gêne depuis quelques semaines sur les réseaux sociaux.

Parents, professeurs, entraîneurs et autres, faites attention, Les 4 haïssables s’amènent avec leur franchise toute juvénile, leur humour irrévérencieux et leur regard acéré sur les petites manies de leurs aînés. Laissez votre orgueil au vestiaire, ça vaut mieux!

«Les 4 haïssables, c’est quatre adolescents qui viennent dire aux adultes leurs mauvais côtés, de A à Z», indique Mathieu Gratton, créateur, auteur et coproducteur de cette belle folie, qui fera probablement fureur auprès des familles. La tournée se mettra en branle dès le début juin, avec une rentrée montréalaise au Gesù le 2 novembre prochain.

Social et comique

Entremêlant numéros de stand up des quatre petites pestes en vedette et sketchs où ces frimousses imiteront les trentenaires, quadragénaires et quinquagénaires de leur entourage, Les 4 haïssables donnera l’occasion aux gamins de s’exprimer sur une multitude de thèmes qui les irritent et les font rire : la consommation d’alcool, le célibat, le «dating», les nouveaux conjoints et la garde partagée («ils sont témoins de ça quand on se sépare», signale Mathieu Gratton), la bouderie («nous, on boude beaucoup plus longtemps qu’eux», rigole Mathieu Gratton), l’implication des parents dans le sport, la hiérarchie à la maison, les réseaux sociaux, la crise de la quarantaine, la surconsommation, l’éducation, les sorties en famille, le temps des Fêtes, la politique, et même la cuisson du homard. Des sujets plus délicats, comme le racisme et l’homophobie, seront également traités.

«C’est un regard que je pose sur la société depuis longtemps, explique Mathieu Gratton. Comme je suis père, je regarde comment les adultes agissent. J’ai réalisé il n’y a pas si longtemps qu’on est un exemple à suivre ou ne pas suivre pour les jeunes, et c’est ainsi que l’idée est partie. Mon fils de 14 ans reproduit certains de mes comportements ; tous les adolescents reproduisent les comportements des grandes personnes autour d’eux, et deviennent les adultes du futur. C’est là que ça s’est mis à germer dans ma tête.»

«Mon fils a été une grande, grande source d’inspiration. C’est un «vrai de vrai» ado : il s’enferme, il claque des portes… Et moi, je suis toujours en train de lui dire de se dépêcher. J’ai réalisé qu’on fait beaucoup vivre notre stress de travail, du quotidien, beaucoup plus qu’on pense, à nos enfants. Mes neveux, la façon dont mon frère agit avec ses enfants, et les réactions en retour, m’ont énormément influencé.»

Mathieu Gratton a interrogé plusieurs jeunes personnes de son milieu pour parvenir à trouver le ton juste dans les textes des 4 Haïssables.

«Les jeunes nous aiment, ils sont fiers de nous, mais ils nous trouvent «gossants, s’esclaffe Mathieu Gratton. On va rire jaune et se regarder en se disant que c’est vrai, qu’on est bien comme ça. Mais, de la bouche des ados, c’est percutant! (rires) Ça fait peur!»

«On ne donne pas souvent aux ados la chance de s’exprimer, et on ne donne pas autant d’importance qu’on devrait à leurs opinions. Ils ont plein de choses à dire mais, comme on ne les écoute pas, ils s’en vont sur leur téléphone, et ils textent. C’est à la fois un show social et humoristique»

Les têtes d’affiche

Et qui sont-ils, ces quatre haïssables au verbe facile et au minois adorable? Ils ont chacun leur personnalité, mais ont en commun un charisme du tonnerre.

Rose Adam, 16 ans, est l’aînée du groupe et la plus expérimentée : on a vu son air frondeur dans La galère, 30 vies et les films 1981 et 1987, entre autres. Elle est également la nièce de Jean Airoldi. Son âge lui confère une maturité et une lucidité qui pourra à l’occasion la rendre plus tranchante que ses camarades.

Victor Boudreault, 13 ans, est le fils du comédien Jeff Boudreault. Il a tenu des rôles dans Mémoires vives et Les gags full ado et excelle dans le breakdance de compétition et les sports extrêmes. Regardez-le en face deux minutes, vous aurez envie de lui pincer une joue. «Je ne sais pas si c’est de famille, mais il nous a vraiment étonnés, s’emballe Mathieu Gratton. Il punchait tellement! Il a même re-punché quelques-unes de mes blagues, le petit tabarouette! Et on les a gardées, parce que c’était plus drôle que ce que j’avais dit. Les jeunes donnent beaucoup leur input dans le spectacle.»

À 13 ans aussi, Jade Hébert a la répartie vive et étudie déjà dans une école à vocation théâtrale de Montréal. «C’est notre bouledogue, avance Mathieu Gratton. Elle est déjà adulte, dans sa tête. C’est la plus baveuse. Elle n’a pas la langue dans sa poche, elle gère un peu les autres. On l’a adoptée… mais il faut l’encadrer! (rires) C’est une ado pleine de potentiel, qui parle plus avec les parents de ses amis qu’avec ses amis.»

Enfin, «bébé» de la troupe, Philippe Scrive, 11 ans, est en cinquième année et aime se défoncer au tennis lorsqu’il n’évolue pas sur les planches. ««Il mérite sa place, il est fou raide, plaide Mathieu Gratton. C’est le petit cute. Son sens du punch est dur à battre!»

«Les quatre sont des «tannants» naturels, s’enthousiasme Mathieu Gratton, visiblement content d’avoir trouvé ses perles rares, capables de secouer la cage. Mais pas «tannants» dans le genre «attendrissants». Non, non! Ils sont baveux. Ils corrigent mes fautes d’orthographe! (rires) Si je suis un peu fatigué, ils ne se gênent pas pour me dire que j’aurais dû me coucher plus tôt. Entre eux, ils se taquinent beaucoup. Ils n’ont pas eu besoin de se faire expliquer le mot «baveux»! Mais, évidemment, dans le show, ils ne sont pas méchants, parce qu’ils doivent rester sympathiques.»

«Je n’en mets pas plus que le client en demande, assure Mathieu Gratton. C’est sincère, tout ce que je dis. Je n’en reviens pas, à quel point on est bien tombés pour nos acteurs. En audition, on avait plusieurs beaux talents devant nous, et ça me faisait de la peine de devoir choisir.»

Mathieu a commencé à travailler sur Les 4 haïssables il y a environ un an. L’humoriste Alex Roy a collaboré à l’écriture, et d’autres noms connus, qui seront bientôt annoncés, participeront aussi au processus de création. Renée Cloutier, sœur de Martin Cloutier, du duo Dominic et Martin, coproduit Les 4 Haïssables avec Mathieu Gratton. Sophie Caron, qui a beaucoup travaillé en improvisation, notamment dans l’équipe de Dieu Merci!, encadre Rose, Jade, Victor et Philippe dans les répétitions.

«C’a l’air niaiseux, mais gérer quatre ados, quatre bouffons, quatre tannants, quatre petits indisciplinés, ce n’est pas toujours évident. Ce sont des ados! Moi, je n’aurais pas été capable. Souvent, après le dîner, les répétitions sont plus difficiles (rires). Mais ils sont tellement allumés! On a la crème des ados», conclut un Mathieu Gratton heureux.

La page Facebook des 4 Haïssables et le site web de la production donnent un aperçu parfait de ce que sera la prestation. Vous pouvez les consulter pour avoir le calendrier complet de la tournée des 4 Haïssables.

Voyez aussi, ci-jointe, en primeur, une capsule exclusive sur la fête des Mères.

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