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Oléoduc: le PQ estime le délai trop court pour une étude d'impact valable

Oléoduc: un délai trop court pour une étude d'impact valable?
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MONTRÉAL — Le Parti québécois demande au ministre de l'Environnement, David Heurtel, de rendre publiques les communications entre son ministère et le promoteur du projet d'oléoduc Énergie Est, affirmant que les citoyens «ont le droit de savoir si le gouvernement libéral a choisi de favoriser les intérêts particuliers de TransCanada au détriment de l'intérêt public».

Le porte-parole péquiste en matière d'environnement, Mathieu Traversy, qualifie de «complètement surréaliste» le délai de six semaines accordé à la société TransCanada pour réaliser l'étude d'impact environnemental qu'elle doit présenter au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Il rappelle à titre de comparaison que l'on avait prévu 450 jours, soit près d'un an et trois mois, pour préparer une étude similaire pour le BAPE pour le projet Pipeline Saint-Laurent de Valero, entre Montréal-Est et Lévis, un projet beaucoup plus restreint que celui de TransCanada.

Le député de Terrebonne dit craindre de voir le ministre Heurtel offrir une «voie rapide» à la pétrolière qui ne laisserait au BAPE qu'une étude d'impact incomplète ou bâclée.

Bien que ce processus accéléré permettrait au gouvernement du Québec de se documenter en vue des audiences de l'Office national de l'énergie (ONÉ), qui se tiendront du mois d'août au moins de décembre prochains, Mathieu Traversy affirme qu'on ne peut laisser l'Office et TransCanada dicter l'agenda, puisque le ministre Heurtel affirme maintenant que c'est le Québec qui aura le dernier mot sur le passage ou non de l'oléoduc.

Selon la logique du porte-parole péquiste, si le Québec est pour prendre la décision ultime, il ne peut se contenter d'un «BAPE à haute vitesse» pour trancher sur le sort de ce qui représenterait le troisième plus long pipeline au monde et le plus important projet de transport d'hydrocarbures en Amérique du Nord.

Notant que le ministre Heurtel a déjà évacué la question des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'évaluation environnementale du projet, M. Traversy dit maintenant craindre que le document de la pétrolière omette d'autres éléments majeurs afin de permettre un dépôt rapide.

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