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France: débordements en marge des manifestations contre la loi Travail (VIDÉO)

France: débordements en marge des manifestations contre la loi Travail (VIDÉO)

Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont produits jeudi dès la fin de la matinée à Nantes et à Rennes, peu de temps après le départ du défilé contre la loi travail.

Le ministre français de l'Intérieur a annoncé que 24 policiers avaient été blessés jeudi, dont "trois très grièvement", dans des violences survenues en marge de manifestations. Bernard Cazeneuve a ajouté que "124 interpellations" avaient eu lieu dans l'ensemble du pays et demandé aux organisateurs de "condamner avec la même fermeté" que lui "ces débordements", lors d'un déplacement à Lyon.

Des débordements ont ensuite eu lieu en marge de la manifestation parisienne en fin d'après-midi. De violents heurts ont effectivement opposé la police à des manifestants. A l'entrée du pont d'Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, plusieurs dizaines de manifestants ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l'ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n'avait pas encore passé le pont, et provoqué l'arrivée de CRS en renfort.

Les débordements sont ensuite passés de l'autre côté de la Seine, autour de la Gare de Lyon et des heurts ont repris vers 18h sur la place de la Nation bouclée par les forces de l'ordre, a constaté l'AFP.

L'Unef, principal syndicat étudiant, a dénoncé un "usage disproportionné de la force par la police" et "exigé" notamment l'arrêt de l'utilisation des flashballs. "Manifester est un droit, ça ne doit pas être une prise de risque à cause d'un usage disproportionné de la force par la police", a affirmé le président de l'Unef, William Martinet, sur son compte Twitter, ajoutant qu'un étudiant a été grièvement blessé à Rennes par un tir de flashball.

Bernard Cazeneuve annonce 24 policiers ou gendarmes blessés dont 3 très grièvement à Paris et 124 interpellations dans toute la France.

Des violences impressionnantes même si la CGT a annoncé le chiffre en forte baisse de 60 000 manifestants à Paris. Lors de la mobilisation précédente, le 9 avril, les syndicats avaient recensé 110 000 manifestants et la police, de son côté, entre 18 000 et 20 000 personnes dans la capitale. La manifestation, la quatrième en deux mois, a été lancée par la CGT, FO, la FSU, Solidaires, l'Unef, la Fidl et l'UNL. Ce jeudi, la préfecture parle de 14 000 à 15 000 manifestants à Paris.

Nantes, Rennes, Marseille...

A Nantes s'élève à dix-neuf interpellations dont six mineurs, selon le quotidien Ouest-France. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article, à la vue des forces de l'ordre, un groupe de manifestants nantais a lancé divers projectiles (cailloux, peinture, fumigènes) aux cris de "Nique la BAC" et "Tout le monde déteste la police", les forces de l'ordre répliquant avec des grenades lacrymogènes.

Un peu plus tard, la Brigade anti-criminalité (BAC) a chargé cours Saint-Pierre, interpellant au moins une manifestante qui a été traînée au sol sur plusieurs mètres.

À Rennes, la journaliste au quotidien 20 Minutes Camille Allain rapporte une bilan de 38 blessés dont 10 graves côtés manifestants à la suite d'accrochage avec la police, qui ont eu lieu principalement Place de République, dans le centre ville.

57 personnes ont par ailleurs été interpellées à Marseille après divers incidents. La plupart ont été arrêtées à la gare Saint-Charles où des voies ont été envahies. Des incidents ont aussi eu lieu près de la place Castellane, point de rassemblement final des différents cortèges marseillais, avec des jets de projectiles de manifestants en direction des forces de l'ordre et des incendies de poubelles. La manifestation a réuni 4 800 manifestants selon le préfet de police, mais 75 000 selon la CGT et 30 000 selon FO.

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