OTTAWA – Le Nouveau Parti démocratique (NPD) et les Producteurs de lait du Québec demandent au gouvernement libéral de se « tenir debout » et d’arrêter l’importation du lait diafiltré au pays.
La porte-parole du NPD en matière d’Agriculture, Ruth Ellen Brosseau, a présenté une motion à la Chambre des communes jeudi pour faire respecter les normes de compositions fromagères à tous les transformateurs canadiens.
Accompagnée de quelque 200 producteurs sur la colline parlementaire à Ottawa, la députée de Berthier-Maskinongé a dénoncé la lenteur des négociations dans ce dossier. « Ce produit entre chez nous, il est utilisé à la place du lait de nos producteurs canadiens, ce qui entraîne des pertes financières énormes », dit-elle.
À l’heure actuelle, une brèche à la frontière permet à ces protéines liquides des États-Unis d’échapper aux tarifs douaniers imposés au lait, aux œufs et à la volaille. Brosseau rappelle que même les transformateurs américains ne les utilisent pas dans leurs produits.
L’importation du lait diafiltré au Canada aurait causé des pertes de plus de 200 millions de dollars aux producteurs laitiers en 2015.
Le porte-parole en Agriculture du Bloc québécois, Simon Marcil, a accusé l’actuel ministre responsable du dossier du lait diafiltré de fermer les yeux sur la réalité de ses anciens collègues.
« Le ministre de l’Agriculture, c’est un ancien producteur laitier. Au lieu de mettre ses petits souliers propres, il devrait mettre ses bottes de travail et retourner dans le champ pour comprendre c’est quoi la réalité des gens aujourd’hui. »
Interpellé à ce sujet pendant la période de questions, son secrétaire parlementaire Jean-Claude Poissant a dit qu’il travaillait avec l’industrie afin de ne pas en arriver avec une « solution de coin de table ».
