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Une aide de 15 M$ de Québec permet à la CSDM de sauver des postes menacés

15 M$ accordés à la CSDM, des postes sauvés
RADIO-CANADA / DOMINIC BRASSARD

Plus d'une centaine d'employés de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) offrant des services directs aux élèves ou de l'aide aux enseignants pourront conserver leur emploi grâce à une somme de 15 millions de dollars accordée à la dernière minute par le ministère de l'Éducation.

L'argent permettra à la plus importante commission scolaire du Québec de maintenir en poste des orthopédagogues, des conseillers pédagogiques, des psychologues, des techniciens en éducation spécialisée, des bibliothécaires et des animateurs à la vie communautaire et spirituelle.

Des mesures destinées aux élèves des écoles en milieu défavorisées seront aussi maintenues.

D'autres employés du siège social de la CSDM, comme des secrétaires, des ouvriers et des employés du service informatique ou du service de la paye perdront tout de même leur emploi dans le cadre du plan de retour à l'équilibre budgétaire.

Lors du conseil des commissaires, mercredi soir, la présidente de la CDSM, Catherine Harel-Bourdon a salué le ministre de l'Éducation pour cette entente qui permettra d'épargner la majorité des postes qui étaient menacés.

« Ce qu'on comprend [...], c'est que c'est des sommes récurrentes, minimalement pour trois années », a-t-elle précisé jeudi matin en entrevue. La CSDM poursuivra tout de même ses représentations auprès du ministère, puisque « les besoins sont grands ».

Mme Harel-Bourdon soutient qu'il y a « une écoute, une compréhension de la particularité de Montréal en terme d'immigration et d'élèves en difficulté » de la part du ministère.

«Je pense qu'il y a une ouverture pour bien comprendre notre réalité. On a déjà 16 000 élèves, soit en accueil et francisation, soit avec des besoins particuliers. Ça, ça ne se retrouve nulle part ailleurs. Et c'est sûr que nos cas d'élèves en difficulté sont plus lourds.»

- Catherine Harel-Bourdon, présidente de la CSDM

Le conseil des commissaires estime que la mobilisation des parents, des enseignants et des membres du personnel a « permis à Montréal de faire entendre sa voix » dans ce dossier.

Le comité de parents de la CSDM et des membres du personnel ont d'ailleurs manifesté à l'extérieur des bureaux de la CSDM avant la réunion du conseil.

Vidéo d'une manifestation de parents et d'employés contre les compressions :

Manif en cours devant la CSDM de profs-parents-employés contre les nouvelles compressions à venir. #rcmtl @le1518 pic.twitter.com/UqhDxEGf4q

— Dominic Brassard (@Brassardd) April 20, 2016

Des compressions devront néanmoins être effectuées au budget 2016-2017, puisque la CSDM doit se conformer à son plan de retour à l'équilibre budgétaire prévu pour l'an prochain. Les prévisions budgétaires de la CSDM seront adoptées le 11 mai.

« Ces 15 millions de dollars sont peut-être une bonne nouvelle, mais les besoins sont tellement grands et on annonce encore tellement de coupures de postes, donc on demeure sceptique à savoir si ça va répondre à l'ensemble de besoins », dit Catherine Renaud, présidente de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Selon Mme Renaud, la CSDM évalue qu'il manque 265 postes à temps complet pour répondre aux besoins des élèves en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage.

Primes et bonis à la CSDM : la CAQ fait erreur, assure Harel-Bourdon

Mme Harel-Bourdon a par ailleurs contredit les affirmations du porte-parole de la Coalition avenir Québec en matière d'éducation selon lesquelles des bonis et des primes totalisant 77,5 millions de dollars ont été versés à du personnel non enseignant pendant l'année 2014-2015.

« Au lieu de donner des services aux jeunes, 77,5 millions de dollars étaient versés en primes et bonis au personnel non enseignant », a soutenu Jean-François Roberge à l'Assemblée nationale. Selon lui, près de 6500 employés de la CSDM se sont partagé 5,6 millions en primes et bonis.

« Il n'y a pas eu de bonis ni de primes à la CSDM », a rétorqué Mme Harel-Bourdon en entrevue à Radio-Canada jeudi matin. « Je pense vraiment que le critique de la CAQ va devoir s'expliquer. »

« En fait, tout ce qui est donné, c'est à du personnel syndiqué, selon les conventions collectives. C'est soit des préretraites, soit [des] montants de dépassement », comme ceux versés à des enseignants lorsque le ratio maître/élèves est dépassé dans une classe, a-t-elle expliqué.

« C'est impossible que les commissions scolaires, dans la situation où elles sont depuis plusieurs années, aient donné des primes et des bonis », assure-t-elle. « La loi ne nous permet [pas] de donner des primes ou des bonis depuis fort longtemps aux cadres. »

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