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L'Assemblée générale de l'ONU consacre une rencontre à la drogue

L'Assemblée générale de l'ONU discute de lutte à la drogue

VIENNE - Des centaines de représentants gouvernementaux, de membres d'organisations non gouvernementales et d'individus issus de la société civile participent à compter de mardi à une rencontre spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies pour discuter d'une politique mondiale de lutte à la drogue.

La rencontre de trois jours, la première consacrée à ce sujet en 20 ans, tentera notamment de déterminer si l'emphase doit être accordée aux châtiments et à la criminalisation, ou à la santé et aux droits de la personne.

La dernière rencontre, en 1998, avait accouché d'un objectif tout simplement inatteignable: débarasser la planète du fléau des drogues illégales d'ici 2008. Depuis ce moment, de plus en plus de gouvernements, d'analystes et d'individus dénoncent le système mondial de contrôle des drogues.

Le mois dernier, la Commission globale de politique en matière de drogues - dont les membres incluent les anciens présidents du Mexique et du Brésil, et l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan - a recommandé qu'on mette l'emphase sur une approche alternative au problème, y compris la décriminalisation, l'abolition de la peine de mort pour les crimes reliés à la drogue et une plus grande attention aux traitements.

De plus, une lettre transmise la semaine dernière à l'actuel secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, affirmait que la guerre à la drogue a échoué et qu'il est temps de délaisser la criminalisation au profit de la santé et des droits de la personne. Cette lettre avait été signée par plus d'un millier de personnes, dont les candidats démocrates Hillary Clinton et Bernie Sanders, le musicien Sting, le milliardaire Warren Buffett, et plusieurs sénateurs américains.

La lettre - qui avait aussi été signée par les présidents du Mexique, de la Colombie, du Brésil, de la Suisse et autres - déplorait que la lutte au trafic de la drogue ait envoyé des millions de personnes en prison, surtout des pauvres et des membres de minorités ethniques et souvent pour des crimes non violents.

Un représentant de l'organisation new-yorkaise responsable de cette lettre, la Drug Policy Alliance, a prédit lundi que la rencontre de cette semaine fera mieux que celle de 1998.

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