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«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle»: quelques moments croustillants

L’analyse de Ron Fournier, la mise au point de Didier Drogba, les réflexions de Marie-Claude Barrette et Julie Bélanger, la florissante affaire d’Alexandre Taillefer… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

Et de 200

Une fois la saison de Tout le monde en parle terminée, au printemps, Dany Turcotte prend le relais sur son «job d’été», à la barre de La petite séduction. L’émission sera de retour ce mercredi, 20 avril, à 20h, à Radio-Canada, et célébrera par la même occasion sa 200e édition.

Unique Ron Fournier

On le voit rarement à la télévision, celui-là, et il est pourtant si divertissant: le coloré Ron Fournier a honoré le décor de Tout le monde en parle de sa présence, dimanche. «Salut, les cowboys!», a-t-il lancé en s’assoyant, l’air surpris de l’accueil chaleureux qu’on lui réservait.

L’animateur a livré son analyse personnelle des déboires récents du Canadien de Montréal, en parlant notamment de Marc Bergevin et de Michel Therrien («D’abord, félicitations, tu es l’entraîneur qui a toughé la run le plus longtemps, depuis Scotty Bowman en 1979! Pat Burns avait fait quatre ans, tous les autres entraîneurs…. 17 changements d’entraîneur depuis Scotty!»). Aussi, de l’avis de Ron Fournier, le seul joueur «intouchable» du Canadien est Carey Price, et non PK Subban. On vous invite à consulter le site de Tout le monde en parle pour prendre connaissance de ses observations complètes, trop animées pour être retranscrites à la virgule près!

Ron Fournier songe-t-il à la retraite? Guy A.Lepage lui a posé la question, que Dany Turcotte a relancée en vantant l’énergie du mythe qu’est devenu le commentateur sportif au fil du temps. «Si Dieu le veut. Si j’ai l’énergie, et si mes patrons trouvent que c’est bien correct, si le public est au rendez-vous (…) Quand on est dans un siège, et qu’on est bien (…) vous devenez libre. Moi, je suis bien dans ma chaise, au 98,5 Sports, je remercie mes patrons…», a prudemment formulé Ron Fournier.

Drogba se défend

Autre visage qui se fait rare dans les médias québécois, Didier Drogba, joueur-vedette de l’Impact de Montréal, a dû amorcer sa visite à Tout le monde en parle en défendant l’intégrité de sa fondation, vouée à supporter les enfants démunis de la Côte d’Ivoire. Un quotidien londonien, The Daily Mail, alléguait la semaine dernière que l’organisation ne remet qu’un faible pourcentage des dons qu’elle reçoit à la cause et que le reste sert à payer de faramineuses dépenses à Drogba et son entourage.

«J’étais très malheureux, parce que, non seulement on s’attaque à ma personne mais, en pensant me faire du mal à moi, les gens ne se rendent pas compte que, plus qu’à ma personne, ils font du mal aux gens qui en ont le plus besoin, a soutenu l’athlète. Tous ces enfants en Afrique, tous ces orphelins, tous ces enfants qui rêvent de devenir un jour des personnes importantes et influentes dans ce monde, c’est elles qui sont impactées.»

Drogba dit avoir «fait deux nuits blanches» à force de songer à la personne qui a colporté de telles informations et, de toute évidence, cherche à lui nuire. Il ne croit pas que cette «source» fasse partie de l’Impact ou de sa fondation. «Je fais confiance à mon équipe. Je pense que le travail qui est fourni en mon absence est de qualité. Et s’il y a un problème, je suis le responsable. J’assumerai ce qu’il faut assumer, mais on n’est pas là.»

«Avec quoi avez-vous le plus de difficulté en Amérique, les médias ou le gazon synthétique?», a demandé Guy A.Lepage à Didier Drogba, sous le rire enjoué de Ron Fournier. La réponse du principal intéressé ne s’est pas faite attendre : «Je n’ai pas de difficulté avec les médias. Je ne comprends pas cette image qu’on veut me coller. La seule fois où il y a eu un malentendu, je ne jouais pas encore, et j’ai dit : «Vous voulez que je m’exprime sur quoi? Je n’ai pas joué. Vous voulez que je dise quoi? Que dans deux semaines, je vais être bon? (…)» «On avait hâte de te voir, Didier!» , a répliqué Ron Fournier.

«D’une, je n’ai aucun problème avec les journalistes, a enchaîné Drogba. Les journalistes sont aussi ceux qui nous permettent de promouvoir le football à travers le monde. Il y a un jeu à jouer, mais il faut avoir de la matière, des choses à dire. Si je n’ai rien à dire, vous voulez que je fasse quoi?»

À savoir si les accusations du Daily Mail risquent d’affecter ses performances sur le terrain, Didier Drogba rassure ses admirateurs.

«Non, le football est trop fort, dans mon corps, dans mon cœur, dans ma tête. C’est pas possible…»

Gagnera, gagnera pas?

De leur propre avis, Marie-Claude Barrette, Chantal Fontaine et Julie Bélanger ont peu de chances de remporter le trophée dans leur catégorie respective au Gala Artis, dimanche prochain; la première affronte Gino Chouinard, la seconde, Guylaine Tremblay, et la troisième, Guy A.Lepage. C’est ce que les trois femmes ont blagué dimanche, mais on ne sentait absolument aucune amertume dans leurs propos. Même que Chantal Fontaine, nommée 25 fois en 17 ans au gala, mais qui n’a jamais mis la main sur une statuette, a fait preuve d’une grande sagesse en exprimant sa philosophie. Elle a notamment évoqué Rita Lafontaine, décédée le 4 avril, qui a triomphé dans la catégorie Meilleure actrice de téléroman pendant plusieurs années, au début des années 2000, grâce à son rôle dans Le retour. «On fait tous le même métier, on est tous appelés à se donner la réplique à un moment donné. Il n’y a tellement pas de compétition. En ce qui me concerne, je suis privilégiée d’être encore là, après autant d’années… », a expliqué l’actrice de Yamaska.

Comme le bon vin

Ne dit-on pas que le bon vin s’améliore en vieillissant? Marie-Claude Barrette applique à peu près la même philosophie aux êtres humains, elle qui évolue pourtant dans le très compétitif milieu du petit écran, et qui a commencé à animer 2 filles le matin à l’âge de 40 ans, il y a sept ans. «À 40 ans, je suis plus ronde que les standards, j’ai des rides, je n’ai pas de retouches. Je n’essaie pas d’avoir l’air plus jeune. Souvent, on veut se rajeunir, et je me demande pourquoi. J’ai 47 ans, je n’en ai pas 22 ; je ne veux pas me vieillir, mais je me demande toujours pourquoi on veut autant nous rajeunir. Dans ce que je fais, j’amène mon expérience. À un moment donné, il faut avoir un âge plus avancé, si on veut avoir de l’expérience…»

Marie-Claude Barrette a par ailleurs fait rire tout le plateau de Tout le monde en parle en révélant que, l’an dernier, son fils voulait vendre sur Kijiji des produits pigés dans les sacs-cadeaux de ses parents, reçus au Gala Artis. Mais ses parents ne l’ont pas laissé faire…

Les femmes et la culpabilité

Julie Bélanger a longtemps eu le réflexe de s’excuser de tout, constamment. Elle a raconté, dimanche, comment elle est parvenue à évincer la culpabilité de son quotidien et de son esprit. C’est, entre autres, parce qu’elle n’a pas toujours su trouver les bons mots pour s’exprimer qu’elle avait jadis l’auto-flagellation facile.

«Ça sortait «tout croche». J’ai longtemps été la fille qui ne voulait pas déplaire, qui ne voulait pas faire de vagues. Je voulais même passer inaperçue, je ne voulais pas déranger. Alors, quand j’ai commencé à m’affirmer, et à dire : «Wo, ça ne marchera pas de même!», ça sortait «tout croche». Donc, je me sentais coupable, parce que je provoquais des malaises ou je faisais de la peine. (…)Et la culpabilité venait. Mais, avec la pratique, je me suis améliorée, et maintenant, je suis capable plus en douceur, et je suis contente, parce que je ne voulais pas être le truck qui défaisait tout!», a exposé l’animatrice de Rythme Fm et de Ça finit bien la semaine, à TVA.

Damned if you…

D’après Chantal Fontaine, Les chefs: la brigade, la mouture revampée des Chefs! qui a été présentée à Radio-Canada l’an dernier, était assurée de s’attirer des critiques, étant donné qu’elle succédait à l’édition «étoiles» du concours où, en 2014, les meilleurs candidats des années précédentes des Chefs! se faisaient concurrence. Il était ainsi difficile de renouveler la formule ou de la poursuivre telle qu’elle était auparavant.

«C’était un peu Damned if you do, damned if you don't, a suggéré Chantal Fontaine. On a fait le show que Radio-Canada voulait, que l’équipe voulait, ensemble. On est allés vers quelque chose de plus à l’américaine, plus sur la compétition. Tout ça est tourné en trois semaines; on ne pouvait alors pas retourner en arrière. C’est sûr qu’à la lumière des commentaires, on aurait pu faire des changements, mais ce n’était pas possible. En même temps, moi qui est dans le domaine de la restauration à plein, quand tu envoies le gagnant dans les quatre Relais & Châteaux au Canada, qui va aller dans ces cuisines-là, il ne va pas se faire dire: «Ça te tentes-tu, mon ti-pit, de monter une mayonnaise?» Il y a quelque chose de très féroce en cuisine, et c’est ce qu’on avait envie de démontrer : comment il faut être à son poste, comment c’est un milieu qui ne pardonne pas. Mais il y aurait eu moyen de l’expliquer, probablement, autrement.»

Pas maman, et fière de l’être

Autre tourment que Julie Bélanger a éliminé de sa vie: le sentiment d’échec de ne pas avoir eu d’enfants. Le destin l’a forcée à accepter qu’elle ne sera jamais maman, et Julie se dit aujourd’hui sereine devant cette réalité. Elle a notamment détaillé son point de vue dans ce billet publié sur le Huffington Post Québec parce que, dit-elle, elle était «tannée de se faire poser la question», par des gens trop curieux. «Même dans ma vie personnelle, beaucoup de gens me posaient la question, a-t-elle illustré. Les gens ne réalisent pas… C’est une question qui est tellement intime! (..) On ne sait pas l’histoire des gens. Moi, je ne suis pas tombée enceinte. À un moment donné, j’étais comme tannée d’avoir à me justifier. Et j’ai réalisé que j’allais accepter ce que la vie me donne, et que ma vie allait être le fun quand même. On a eu une discussion, mon chum et moi, on s’est demandé si on allait en adoption ou en fertilité. Je n’ai aucun jugement pour les gens qui y vont, au contraire, mais moi, je savais que ce n’était pas pour moi. Moi, je savais que ma limite était naturelle. Donc, on a décidé d’y aller avec ce que la vie nous donne, et on va être quand même des bonnes personnes, et on va quand même avoir une belle vie!»

Téo sur une lancée

Alexandre Taillefer en a sûrement ébranlé plusieurs en parlant de son fils Thomas, qui s’est enlevé la vie en décembre dernier. Vous pouvez lire le compte-rendu de son troublant récit et de sa réflexion ici.

Par ailleurs, l’homme d’affaires a tracé un bilan plus que prometteur de sa nouvelle entreprise, Téo Taxi (pour Transport Électrique Optimisé), qui a bénéficié, a-t-il dit, d’une «croissance spectaculaire» dans les dernières semaines. Près d’une centaine de chauffeurs conduisent maintenant les voitures vertes et blanches, de plus en plus visibles dans la ville de Montréal, et Taillefer et son équipe visent à atteindre le chiffre de 200 conducteurs d’ici peu.

Les conditions de travail des employés de Téo Taxi sont d’ailleurs très bonnes, contrairement à celles des chauffeurs de taxi qui sont souvent travailleurs autonomes : ils sont notamment payés à l’heure, ont droit à la RRQ et la CSST et jouissent de deux semaines de vacances payées. Alexandre Taillefer entend prouver la rentabilité de Téo Taxi d’ici les huit prochaines semaines. «Surtout après le passage à Tout le monde en parle, on est convaincus», a-t-il crâné, sourire taquin aux lèvres.

La détresse des jeunes autochtones

Les réserves autochtones canadiennes sont présentement frappées par une inquiétante vague de suicides. Si l’alcool et la drogue peuvent être en cause dans cette triste tendance, ce n’est là que la pointe de l’iceberg, estime Maïtée Labrecque-Saganash, jeune militante de 20 ans et fille de Romeo Saganash. Le déclin de l’identité culturelle et les traumatismes intergénérationnels sont au cœur du problème, selon elle.

«Étant donné que ce sont des communautés très exigües, des communautés de 2000 personnes, parfois, on est tellement exposé à ces problèmes, on voit ses amis tomber comme des mouches, on commence à penser que pour nous aussi, ça peut être une voie de sortie», a expliqué Maïtée Labrecque-Saganash, qui a relaté une conversation avec une adolescente de 12 ans, qui exprimait le désir d’avoir piscine et librairie dans son milieu de vie pour que les jeunes aient des passe-temps auxquels se raccrocher.

«Le taux de réussite des gens dans les communautés autochtones, les exemples positifs comme Maïtée, comme tous ceux qui font de bonnes choses pour la communauté, souvent, ce sont des gens qui sont sortis de là, a de son côté exposé le rappeur Samian, dont la mère a entraîné sa famille hors de la communauté, et qui refuse d’être un «prisonnier politique» en restant sur une réserve. Souvent, pour peut-être mieux y revenir aussi. C’est un choix, de vivre dans une réserve. Mais une réserve amérindienne, il ne faut pas oublier, aussi, que c’est quand même un ghetto. C’est un système qui échoue. On se rend compte aujourd’hui, qu’une réserve, c’est une prison à ciel ouvert. Quand les réserves ont été fondées, les familles n’y sont pas entrées dans un état de joie. Dans la loi sur les Indiens, c’est carrément écrit, noir sur blanc, qu’on va isoler les Indiens de la civilisation pour les mettre dans les réserves. Pourquoi je déciderais d’aller vivre dans une réserve, alors que j’ai envie d’être libre? Un Amérindien, déjà, on n’est pas faits pour être sédentaires ; on vient de cultures nomades. Alors, moi, je n’ai pas envie de vivre là.»

Or, aux yeux de Maïtée Labrecque-Saganash, les barrières de langue, de culture, d’éducation peuvent freiner les jeunes autochtones à déserter les réserves.

«Ce n’est pas parce que tu vis dans une communauté que tu dois vivre dans des conditions tiers-mondistes…», a relevé la jeune femme. Alors que Samian prône l’action et l’indépendance, Maïtée comprend davantage les raisons qui peuvent ancrer les jeunes des Premières Nations dans leur milieu.

Une «saloperie»

Thomas Mulcair a avoué avoir été surpris du résultat du vote des membres du NPD, qui ont choisi en majorité de ne pas lui accorder leur confiance lors de leur congrès, la semaine dernière. «Quand on a passé 10 ans à travailler sans relâche pour un parti politique, un idéal, on n’a pas le droit de penser à soi-même», a-t-il précisé lorsque questionné sur sa réaction immédiate à l’annonce du résultat.

«C’est une saloperie, on ne s’en cachera pas, a admis Mulcair sans détour. Mais puisque je crois à notre vision aux niveaux social, économique et environnemental, je me suis dit que j’avais un devoir, maintenant : celui de me tenir debout, en homme d’État, face à mes membres, les 2000 personnes qui étaient dans la salle. La seule chose importante, c’était de sortir tous d’ici unis, et que la prochaine personne qui aura cette fonction, aura un appui à 100%.» Thomas Mulcair évalue «très peu probables» ses chances de se porter candidat à nouveau aux prochaines élections dans son comté. «Je vais laisser la poussière retomber avant de prendre une décision», a-t-il quand même laissé planer. «Les Conservateurs se cherchent un chef…», a badiné Dany Turcotte en guise de réponse.

Thomas Mulcair a relaté que la seule fois où il a pleuré, dans cette suite d’événements, fut lorsque les membres de son caucus se sont levés pour l’ovationner, pour lui témoigner leur respect. Tout le monde en parle a été la seule entrevue que Thomas Mulcair a accepté d’accorder après sa cuisante défaite.

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