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«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants
Radio-Canada

Les grandes visées de Gilbert Rozon, la franchise de Nathalie Petrowski, les déboires de Sam Hamad, les cotes d’écoute de François Morency… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle cette semaine.

Une 13e saison

Guy A.Lepage l’a annoncé aux Échangistes de Pénélope McQuade, lundi dernier : Tout le monde en parle sera de retour pour une treizième saison à Radio-Canada, en septembre, après la pause de l’été. Dany Turcotte n’a pas manqué de taquiner son animateur sur le fait qu’il dévoilait des scoops sur d’autres tribunes que la sienne. «Tu vas revenir quand même?», a sondé Guy A. à l’endroit de son collègue. «Laisse-moi y penser», a soupiré Dany Turcotte, d’un faux air de diva.

Dans la cour des grands

Affirmer que Gilbert Rozon, président de Juste pour rire, et Adam Blanshay, producteur, jouent dans la cour des grands avec la filiale internationale de production et diffusion de comédies musicales de Juste pour rire, Just For Laughs Theatricals, serait un euphémisme. Le duo a déjà proposé quelques créations sur Broadway, à New York, et dans le West End, à Londres, et a déjà essuyé quelques échecs, dont Rocky et Bullets Over Broadway. En revanche, Kinky Boots vient de rafler trois prestigieux Olivier Awards, une distinction anglaise. «On dit de Londres que c’est un boys club. C’est une clique. D’y entrer, ce n’est vraiment pas facile, et tu paies un prix», a souligné Gilbert Rozon, en faisant valoir qu’à si grande échelle, il est primordial d’investir «plusieurs millions» dans un spectacle. «Quand tu te trompes, tu te trompes d’aplomb!» Or, le jeu en vaut la chandelle pour le nouveau dragon de Dans l’œil du dragon. «J’ai toujours adoré la comédie musicale, a expliqué Rozon. Depuis que je suis tout jeune, je vais à New York, je vais à Londres, je vais voir des pièces de théâtre. C’est une vraie passion, j’ai presque tout vu!»

Puisqu’il voit toujours grand, en tant que commissaire aux célébrations du 375e anniversaire de Montréal, Gilbert Rozon compte attirer les Montréalais, Québécois et touristes avec un défilé de géants, et avec l’illumination du pont Jacques-Cartier, dont les couleurs changeront au gré des saisons, une œuvre de la firme Moment Factory. Qui plus est, Gilbert Rozon planche présentement à l’écriture d’un livre sur sa vie, auquel il compte accorder beaucoup de temps en 2018. «Tu commences à faire de l’ombre au bon Dieu», l’a taquiné Dany Turcotte.

Alain Deneault et Frédéric Zalac

Tout le monde en parle - 10 avril 2015

Tous à Mary Poppins!

Gilbert Rozon a posé un beau geste de générosité dimanche, en offrant à tous les spectateurs assistant à Tout le monde en parle des billets pour la première de la comédie musicale Mary Poppins, que présentera le Théâtre St-Denis, dans le cadre du Festival Juste pour rire, à compter du 15 juin prochain. La mise en scène de Mary Poppins est signée Serge Postigo, et Joëlle Lanctôt, Jean-François Poulin et René Simard en sont les principaux comédiens.

Mourir d’une critique?

Nathalie Petrowski présente ces jours-ci son troisième roman, Un été à No Damn Good, dont Le Huffington Post Québec vous parlera plus longuement sous peu. «Tous les détails sont vrais, mais l’ensemble est complètement faux», a précisé la journaliste et auteure à propos de son histoire, campée en 1971 dans le quartier Notre-Dame-de-Grâces, qui est un peu la sienne, sans l’être totalement. Joli prétexte pour Guy A.Lepage et Dany Turcotte pour aborder avec la redoutable chroniqueuse de La Presse son rapport à la critique. «Quand on la reçoit, la critique, je suis faite comme tout le monde, ce n’est pas le fun, ça pince, ça écoeure… Ça écoeure, quoi, 24 heures? Mais on n’en meurt pas. Personne n’est jamais mort d’une critique. Un show est peut-être mort d’une critique, on peut perdre de l’argent à cause d’une critique, mais à part ça, personne n’est mort. Ça fait partie de la game», a admis Nathalie Petrowski, avant de mentionner qu’elle ne présume pas d’avance que ses collègues des médias la ménageront dans leurs commentaires sur son nouveau livre. «Peut-être à La Presse, mais ça m’étonnerait qu’au Journal de Montréal, on fasse attention. On est aussi des groupes concurrents…»

Gilbert Rozon a apporté son grain de sel à la conversation : «Moi, je ne veux pas que la critique soit complaisante. C’est arrivé, dans certains de mes shows, que je dise à un critique : «Vous pouvez écrire que ce n’est pas bon, je ne veux pas que personne ne le voie». Ça ne me tente pas qu’on voie de mauvais (spectacles)…» L’homme d’affaires a mentionné, sans la nommer, faire référence à une pièce montée par Juste pour rire il y a deux ou trois ans, où toute l’équipe de création s’était donnée corps et âme, mais où la magie n’était pas au rendez-vous.

Pour en finir avec Marie-Mai

Nathalie Petrowski a enfin pu éclaircir sa pensée sur sa fameuse chronique du début de l’année où, dixit Guy A.Lepage, elle «exigeait» des explications publiques de Marie-Mai suite à sa rupture avec Fred St-Gelais, son conjoint et partenaire professionnel des 11 dernières années. Voici son point de vue.

«Je n’ai rien exigé du tout. (…) J’ai écrit une chronique, "sacrament"! Si les gens ont mal réagi, ont pensé que je voulais aller fouiller dans les tiroirs et les petites culottes de Marie-Mai, ce qui n’était pas le cas, c’est de ma faute, je me suis mal fait comprendre. Ce qui s’est passé, bien sincèrement, c’est que je pense que j’ai fait une saute d’humeur, j’ai été exaspérée, parce que dans le métier que je pratique, comme journaliste, on nous raconte beaucoup d’histoires. Beaucoup d’artistes, pour protéger leur image, effectivement, nous racontent des histoires, nous mentent, nous manipulent, et à un moment donné, on est tannés de ça. Je pense que j’étais juste tannée, parce que ça faisait 11 ans que Marie-Mai nous "sérénadait" avec son Fred St-Gelais, qu’elle a aimé, c’est sûr (…) Mais à un moment donné, être une vedette, c’est un privilège. Et, contrairement à certains, je pense que c’est un privilège qui vient avec certaines obligations. Pas beaucoup, mais la première étant peut-être un minimum d’honnêteté. Qu’est-ce qu’elle aurait pu faire, Marie-Mai? Je pense que, deux semaines avant qu’elle débute sa série de spectacles, elle était en tournée de promotion, avec Fred St-Gelais, et elle nous annonçait qu’ils essayaient d’avoir des enfants. Je pense qu’à deux semaines d’une séparation, ce n’était pas tout à fait le moment, et ça aurait été le fun qu’elle soit un peu plus low profile sur le couple, à ce moment-là.» Dossier réglé?

Reviendra, reviendra pas?

Dès leur entrée sur le plateau de Tout le monde en parle, les analystes politiques Sébastien Bovet et Josée Legault ont exprimé comment le scandale entourant Sam Hamad a secoué les troupes libérales depuis deux semaines. «Je pense que c’est venu exacerber une inquiétude qui s’était déjà installée au gouvernement, a signalé Josée Legault. On sait qu’avant l’affaire Hamad, il y avait déjà eu un certain nombre de faux pas, de gaffes, de difficultés. Et ensuite, le coup de tonnerre! L’arrestation par l’UPAC de Nathalie Normandeau et Marc-Yvan Côté, deux intimistes libéraux. Ça, c’était la goutte de trop. Je pense que, dans le clan libéral, on regarde aller le premier ministre, et on commence à se demander où est-ce qu’il s’en va ». «Je pense que ce que c’a exacerbé, c’est une frustration dans la population québécoise, a renchéri Sébastien Bovet. À la suite de la Commission Charbonneau, on est restés sur notre appétit. On veut que ceux qui ont fait de la collusion, de la corruption, pendant toutes ces années-là, paient à un moment donné. Il y a une frustration dans la population, parce que ce qui a été exposé à la Commission Charbonneau, c’est inacceptable, mais personne n’a payé pour. Les gens veulent que des gens paient pour, avec, évidemment, un procès juste et équitable, mais il y a cet appétit, cette frustration pour la justice au Québec, qui a exacerbé l’histoire de Sam Hamad.»

Josée Legault estime que Philippe Couillard a manqué de leadership et a banalisé les actes reprochés à Sam Hamad. «Il a tendance à ne pas saisir que face aux questions d’éthique et d’intégrité, même lorsque ce sont des soupçons, c’est tolérance zéro», a observé la dame, en ajoutant que Philippe Couillard aurait dû agir concrètement en retirant les responsabilités de ministre à Sam Hamad dès le lendemain de la diffusion du reportage à Enquête, ce qu’il a tardé à faire. Sébastien Bovet, de son côté, a prédit que Sam Hamad «ne lâchera pas» et va tout faire pour rebondir, tandis que Josée Legault croit que sa carrière de ministre est terminée. «Les soupçons vont continuer de flotter au-dessus de la tête de Monsieur Hamad et, par proximité, de Monsieur Couillard, et du gouvernement libéral. Politiquement, ça ne serait pas tenable pour lui de retourner. Il aurait une cible dessinée sur lui (…) Je pense qu’il est brûlé politiquement», a noté Josée Legault.

Le chemin libre aux Olivier

«Vive le Lightning!», a lancé François Morency, se réjouissant ainsi de ne pas avoir le Canadien de Montréal dans les pattes le soir du Gala les Olivier, qu’il animera le 15 mai prochain. Se remémorant un Gala Artis qu’il pilotait à un moment où la Sainte-Flanelle affrontait les Bruins de Boston en séries éliminatoires, Morency a révélé qu’avec une telle compétition à RDS ou TVA Sports, une baisse d’au moins 500 000 téléspectateurs était prévisible avant même le début du gala. Même dans la salle, les spectateurs sont alors souvent scotchés à leur téléphone intelligent pour connaître le score, s’est amusé l’humoriste. Celui-ci a incité avec beaucoup d’humour Jean-René Dufort à préparer un discours en vue des Olivier, cette année, lui qui monte sur scène à toutes les éditions des Olivier pour cueillir un trophée pour Infoman, mais qui ne prépare jamais de mot de remerciements.

Tristement prémonitoire

Le réalisateur français Nicolas Boukhrief n’aurait jamais cru que son film Made in France se collerait autant à l’actualité lorsqu’il l’a écrit, il y a plus de quatre ans, et lorsqu’il l’a tourné, six mois avant les attentats de Charlie Hebdo. Made in France traite d’un journaliste de culture musulmane infiltrant une cellule djihadiste sur le point de commettre un acte terroriste à Paris. Triste coïncidence que l’œuvre prenne l’affiche vendredi prochain. «C’est très troublant et un peu traumatisant, a reconnu Boukhrief. C’est bizarre d’être malheureux d’avoir eu raison. Quand j’ai voulu faire ce film, j’ai rencontré beaucoup de difficultés. Beaucoup de gens me disaient que c’était un sujet qui n’avait aucun intérêt, que c’était anecdotique, catastrophiste, que c’était de la paranoïa, etc.»

Le paradis à la fin de vos jours

Dans la foulée du scandale des Panama Papers, Alain Deneault, enseignant en science politique à l’Université de Montréal, a donné un petit cours de «paradis fiscaux 101», en détaillant notamment la différence entre évitement et évasion fiscale. «Il y a les particuliers et les entreprises, a relevé Alain Deneault. Les particuliers, le plus souvent, lorsqu’ils transfèrent un fonds dans un paradis fiscal, le font illégalement. Il s’agit d’évasion fiscale. Pour eux, le secret est indispensable ; l’idée, c’est qu’on ne divulgue pas au fisc des fonds dont on dispose. Mais parce qu’on sait que le gouvernement n’est pas capable d’avoir accès à l’information, on se dit qu’on peut jouer le jeu sans grand risque de se faire prendre… Jusqu’à ce que des informateurs envoient des disques durs à des journalistes.»

«L’évitement concerne plutôt ce que font les multinationales, les entreprises, a continué Deneault. Apple, Google, Amazon, McDonald’s, Starbuck… C’est devenu légion. Pourquoi une entreprise peut plus facilement pratiquer l’évasion fiscale qu’un particulier? C’est parce qu’un particulier est suffisamment en santé mentale pour savoir que, quand il est à Montréal, il n’est pas au Belize et à Singapour en même temps. Alors qu’une entreprise n’a pas à faire preuve de santé mentale. (rires) Une entreprise peut être ici, se dédoubler, créer un trust, une filiale, avoir un représentant… Être partout en même temps! Une entreprise, en fait, n’existe pas comme on a tendance à la concevoir. Elle n’est pas une entité une. En droit, une multinationale est une myriade de petites entités, qui sont imposées structure par structure, à l’endroit où elles sont. Et ces structures peuvent échanger des contrats entre eux, se facturer des biens et services, et même se poursuivre à la rigueur (…) À la fin de l’année, l’idée, pour une entreprise, c’est de céder les droits d’utilisation de sa propre marque dans une entité des Bermudes ou de l’Irlande, et à la fin de l’année, l’entité dira qu’elle a fait des milliards, mais (que telle filiale est difficile et qu’on n’y trouve pas de profits à déclarer).» Sur les réseaux sociaux, plusieurs ont salué le talent d’Alain Deneault pour vulgariser ce sujet complexe.

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