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Les députés veulent garder Thomas Mulcair comme chef en attendant son successeur

Les députés veulent garder Mulcair en attendant son successeur

Douloureux lendemain de veille pour les élus néo-démocrates qui sont rentrés à Ottawa après un congrès où les militants ont montré la porte à Thomas Mulcair.

M. Mulcair ne s'est pas présenté aux Communes, lundi. Mais à une exception près, ses collègues députés étaient prêts à le garder comme chef, en attendant son successeur dans un ou deux ans.

Tous ont vanté son talent à réclamer des comptes au gouvernement, par la voie de la période des questions quotidiennes. Ils veulent donc qu'il garde ce rôle.

Ils ont ainsi choisi d'interpréter le geste de dimanche de manière très technique.

"La question était "est-ce qu'on veut une élection à la chefferie?". Les délégués ont décidé ainsi. Mais notre chef reste notre chef. (...) Il est toujours chef du parti tant et aussi longtemps que son successeur n'est pas choisi. Alors, s'il veut continuer dans ce rôle, moi je l'appuie pleinement", a offert Peter Julian, député de Colombie-Britannique, à son arrivée aux Communes, lundi matin.

Cette interprétation a été reprise en écho par tous ses collègues

à leur arrivée en après-midi. Tous, sauf un: Pierre-Luc Dusseault, député de Sherbrooke.

"Faut clarifier qui sera là par intérim. Est-ce que ce sera lui? Est-ce que ce sera quelqu'un d'autre?", s'est demandé M. Dusseault, croyant que la chose serait réglée au retour de M. Mulcair sur la colline, mercredi.

M. Julian, qui milite dans le parti depuis 40 ans, a plutôt fait remarquer que les chefs démissionnaires ont toujours continué à mener les troupes en attendant leur successeur. Et même si le geste posé par les militants au congrès d'Edmonton, dimanche, était une première pour le Nouveau Parti démocratique, il est convaincu qu'il n'est pas question, dans ce cas, de choisir un leader par intérim.

M. Mulcair a précisé dimanche qu'il resterait à la tête du NPD en attendant son successeur.

"C'est son choix. Je respecte son choix", a laissé tomber Roméo Saganash en se glissant dans l'antichambre des Communes.

"On a besoin d'une personne pour assurer la transition. Je crois qu'il est l'homme de la situation", a dit la députée de Jonquière, Karine Trudel

"C'est à M. Mulcair de décider le temps qu'il souhaite rester. (...) Il y aura une course à la chefferie et dans l'intérim, je pense qu'on peut profiter de ses compétences", a offert, de son côté, l'élu de Trois-Rivières, Robert Aubin.

Des aspirants chefs?

La formation aura jusqu'à deux ans pour sélectionner un nouveau dirigeant. Alors que la poussière retombait à peine sur Edmonton, personne ne levait la main pour signaler son intérêt.

Un ancien candidat à la chefferie, Brian Topp, a annoncé sur sa page Facebook qu'il ne tenterait pas sa chance une seconde fois.

Tous les députés à Ottawa à qui la question a été posée ont soit rejeté pour de bon l'option, ou ont dit qu'ils ne réfléchissaient pas encore à ça.

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