PIRÉE, Grèce — Les migrants et réfugiés qui campent près du gigantesque port grec de Pirée seront expulsés par la force d’ici deux semaines s’ils n’ont pas volontairement quitté pour des camps construits par l’armée, ont annoncé jeudi des dirigeants.
L’avertissement a été lancé au moment où près du tiers des 52 000 personnes bloquées en Grèce par la fermeture du corridor des Balkans refusent de se déplacer vers des abris organisés, préférant rester à Pirée ou le long de la frontière avec la Macédoine.
Plus de 4000 migrants se trouvent à Pirée, le plus grand port du pays. Ce port relie le continent aux îles de la mer Égée et est donc crucial pour l’industrie touristique. Il s’agit également d’un port commercial très achalandé.
La Garde côtière grecque a indiqué par voie de communiqué que tous les efforts possibles seront déployés pour convaincre les migrants et réfugiés de déménager d’ici 10 ou 15 jours.
Athènes a durci le ton à l’endroit des migrants depuis l’entrée en vigueur, le 20 mars, d’un accord entre l’Union européenne et la Turquie. Quelque 4000 migrants arrivés en Grèce depuis cette date ont été placés en détention et pourraient être renvoyés en Turquie. Les déportations entamées lundi devraient reprendre vendredi.
Plus d’un million de migrants et réfugiés ont rejoint l’Europe l’an dernier, principalement après être arrivés en Grèce et avoir suivi le corridor des Balkans en direction de l’Europe centrale.
Les camps militaires se trouvent dans le nord de la Grèce. Les migrants hésiteraient à s’y rendre pour ne pas s’éloigner d’Athènes.
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