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«Luzia» du Cirque du Soleil: La chaleur du Mexique à Montréal

«Luzia» du Cirque du Soleil: La chaleur du Mexique à Montréal
Courtoisie

L’arrivée d’un tout nouveau spectacle sous chapiteau du Cirque du Soleil est toujours un événement en soi. Dans quelques jours au Vieux-Port de Montréal, le public pourra découvrir Luzia, une création originale et chaleureuse ancrée dans l’imaginaire culturel du Mexique. Le Huffington Post Québec a assisté jeudi au dévoilement exclusif de plusieurs prestations en direct et le résultat est magnífico!

Luzia coécrit par Daniele Finzi Pasca et Julie Hamelin Finzi est la 38e production du Cirque du Soleil. Onirique et colorée, elle révèle les trésors d’un Mexique fantasmé où règne une nature fragile et bienfaisante. Sous un disque géant de cuivre qui rappelle l’astre mythique de la civilisation aztèque, la scène amovible se transforme tantôt en désert aride, tantôt en jungle luxuriante, le tout, accompagné d’une musique aux rythmes latins que l’on doit au compositeur Simon Carpentier.

Tout droit inspiré du spectacle Joyà, que le Cirque du Soleil présente à Riviera Maya depuis l’automne 2014, Luzia continue cette exploration dans la richesse patrimoniale mexicaine avec une touche moderne dans la scénographie et un chapiteau aux couleurs du Mexique. Les trois des dix numéros présentés aux médias ont permis de découvrir à quoi ressemblera le spectacle qui évite les clichés trop souvent accolés au pays comme le mariachi, les trompettes et le sombrero.

La nature tout d’abord avec l’apparition de sept acrobates aux costumes de colibris magnifiques rappelant les guerriers mayas. Ils s’élancent à travers des cerceaux plus ou moins étroits. Les chorégraphies sont accomplies au millimètre près, malgré quelques gestes maladroits. Sans temps morts, les artistes s’élancent dans une folle farandole. La troupe multiplie ainsi les figures improbables avec une aisance déconcertante.

Ils sont suivis d’une prestation sensorielle de haute voltige signée par une trapéziste à l’allure de nymphe, entourée de danseuses et de quelques cactus vivants. Le dernier segment est époustouflant. L’acrobate Benjamin Courtenay offre un moment de pure poésie avec un numéro de sangles aériennes très réussi, dans lequel se mêlent jeux d’eau et rencontre animale. On reconnaît l’ADN du Cirque dans ce mélange des genres qui invite à la réflexion.

Guy Laliberté, toujours présent

Tiré des deux mots espagnols «luz» (lumière) et «lluvia» (pluie), le spectacle Luzia réunit ces deux éléments fondamentaux qui constitue l’âme du Mexique selon Jean-François Bouchard, directeur créatif au Cirque et dauphin désigné du fondateur Guy Laliberté depuis que ce dernier a quitté ses fonctions.

«L’eau et le soleil sont essentiels pour la vie partout sur notre planète, a dit M. Bouchard en entrevue. Je voulais dès le départ avoir de l’eau pour ce show, car c’est un symbole fort. Je voulais en faire un véritable personnage à travers les fontaines, les chutes ou les bassins. La lumière danse et la pluie nous cajole.»

Le directeur tient à préciser que l’eau utilisée n’est jamais gaspillée. «Elle est recyclée avec des machines construites par nos techniciens, ce qui s’est avéré un gros défi puisque c’est la première fois de son histoire que le Cirque du Soleil organise un spectacle sous chapiteau avec des éléments liquides. Il n’y a aucune perte, si ce n’est celle naturelle de l’évaporation.»

En dépit de la vente de l’entreprise à des intérêts américains et chinois, Guy Laliberté demeure toujours présent, assure M. Bouchard. «On se parle régulièrement. Il fait partie de la famille. Il continue de s’impliquer comme guide créateur. Sur ce spectacle, on a d’ailleurs travaillé ensemble.»

Pendant qu’un certain Donald Trump tente de rallier les Américains pour la construction controversée d’un mur à la frontière mexicaine, Luzia se veut au contraire un pont entre les cultures. «On peut voir des choses navrantes, mais le Cirque ne fait pas de politique, dit M. Bouchard. On est avant tout des marchands de bonheur, pas des marchands d’armes. Nous le Mexique, on l’aime!»

Luzia sera présenté sous le chapiteau du Vieux-Port de Montréal du 21 avril au 3 juillet.

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