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L'Iran intéressé à créer un nouveau transporteur équipé d'avions Bombardier

L'Iran pourrait créer un transporteur équipé d'avions Bombardier
A Bombardier CS300 airplane is seen on a static display two days before the opening of the 51st Paris Air Show at Le Bourget airport near Paris June 13, 2015. REUTERS/Pascal Rossignol
Pascal Rossignol / Reuters
A Bombardier CS300 airplane is seen on a static display two days before the opening of the 51st Paris Air Show at Le Bourget airport near Paris June 13, 2015. REUTERS/Pascal Rossignol

La zone franche iranienne de Qeshm souhaite créer une toute nouvelle compagnie aérienne qui pourrait être équipée d'avions Bombardier, selon l'agence de presse officielle de la République islamique d'Iran et les informations obtenues par Radio-Canada.

Un texte de Bahador Zabihiyan

Le directeur de la zone franche, Hamid Reza Momeni, a déclaré lundi qu'il souhaitait qu'une nouvelle compagnie aérienne publique soit établie sur l'île de Qeshm cette année. Une compagnie privée y existe déjà. Il a ajouté que l'avionneur Bombardier avait fait part de son intérêt pour équiper le futur transporteur aérien, selon les informations rapportés par l'agence de presse officielle iranienne IRNA.

Les discussions entre Bombardier et la zone franche, qui financera l'achat d'avions, sont à un stade plutôt avancé, selon une source bien au fait du dossier.

Différents appareils de Bombardier pourraient équiper la nouvelle compagnie aérienne régionale, mais on n'en connaît pas encore le nombre, selon les informations obtenues par Radio-Canada.

Le porte-parole de la zone franche n'a pas encore répondu à nos demandes d'entrevues. La porte-parole de Bombardier, Isabelle Gauthier, n'a pas voulu confirmer ou démentir ces informations. Mais elle indique que le marché iranien intéresse fortement l'avionneur québécois. Des représentants de Bombardier se sont d'ailleurs rendus en Iran, ces derniers mois.

L'île iranienne de Qeshm est située dans le détroit d'Ormuz. Téhéran en a fait une zone franche pour faciliter les échanges commerciaux. Ceci a permis à l'île de se développer sur le plan industriel, explique Hassan Razavi, dont la compagnie Vakil Group aide les multinationales à s'installer dans la république islamique.

« C'est un très grand potentiel pour Bombardier car [...] il y a beaucoup de projets industriels là-bas », dit-il. Des banques russes et chinoises y sont présentes. Des compagnies de l'Australie et du Japon ont aussi fait part de leur intérêt à s'y installer, selon M. Razavi.

Le fait que la future compagnie iranienne sera détenue par une entité du gouvernement iranien facilite aussi les choses pour Bombardier. « C'est que c'est une zone franche, détenue par le gouvernement d'Iran, donc il y a [...] le soutien du gouvernement d'Iran pour le financement », estime-t-il.

Début février, le Canada a assoupli ses sanctions contre l'Iran, estimant que le pays respectait ses engagements dans le dossier nucléaire. Bombardier peut en théorie vendre des avions à l'Iran, en demandant toutefois des autorisations aux gouvernements du Canada et des États-Unis avant d'exporter un appareil.

Certaines compagnies ou entités demeurent toutefois sur des listes noires américaine ou canadienne. C'est le cas de Mahan Air, le principal transporteur aérien iranien, auquel Bombardier ne peut vendre aucun avion.

Voir aussi:

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La CSeries de Bombardier

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