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Les bijoux symphoniques de Richard Desjardins (ENTREVUE/PHOTOS)

Les bijoux symphoniques de Richard Desjardins (ENTREVUE/PHOTOS)
Jean-F. Leblanc

Il y a d’abord eu un premier concert symphonique au Coup de cœur francophone en 2004, puis un album et une tournée cinq ans plus tard. Plus de dix ans après leur collaboration originale, l’artiste natif de Rouyn-Noranda et le chef d’orchestre Gilles Bellemarre en remettent avec Richard Desjardins Symphonique II, dont c’était la première hier soir, à Québec.

La mode est résolument aux versions orchestrales des plus grands succès. Après Louis-Jean Cormier, Robert Charlebois et Karim Ouellet, voilà que l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ) revisite le répertoire de l’auteur-compositeur-interprète abitibien.

Du concert original et de l’album ne sont restées que quelques pièces, dont Notre-Dame des scories, L’homme-canon et l’inévitable Les Yankees, gardée en fin de programme. De nouvelles orchestrations s’y sont ajoutées, comme celles de Lucky Lucky qui ouvre le concert et de Va-t-en pas.

Rencontré deux jours avant la première, alors que se terminait la première répétition avec l’OSQ, Richard Desjardins s’est dit impressionné du travail accompli par l’ancien directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. « Le travail qu’il a fait, c’est de la joaillerie. Ce n’est pas du beurrage d’accords vite fait. Chaque pièce est montée comme un bijou. »

Sur scène, les envolées symphoniques rendent ses œuvres un peu plus intemporelles. Des balades comme Jenny aux chansons-histoires que sont Les Yankees et Le prix de l’or, tout est plus grand, plus fort une fois interprété par la cinquantaine de musiciens de l’OSQ.

Dans sa version symphonique, le répertoire de Richard Desjardins semble prendre un nouveau souffle. « On dirait que les paroles deviennent importantes, qu’elles se chargent de sens. C’est très agréable comme effet que ça me fait. Tu dis une phrase et tu es accompagné par un vent, par un voile. C’est comme une beauté supplémentaire », reconnaît-il.

Richard Desjardins Symphonique II au Grand Théâtre

Second volet

Dur de dire que cette collaboration a commencé par un souhait lancé dans l’univers il y a plus de dix ans. « Un moment donné, quelqu’un m’a demandé à la radio ce que j’avais comme rêve, et j’ai répondu que ce serait de jouer avec un orchestre symphonique, sans y croire. Gilles Bellemarre a entendu ça et il m’a appelé. »

Un album, une tournée et plusieurs autres projets plus tard, le chef d’orchestre propose un second volet à l’artiste et documentariste. Peu chaud à l’idée de se commettre à nouveau avec un orchestre symphonique, Desjardins accepte en voyant que trois de ses chansons ont déjà été réarrangées. « Il est allé me chercher, et je lui ai dit que j’allais le faire », lâche-t-il.

Aux classiques déjà revus, le duo en a ajouté plusieurs soigneusement triés sur le volet. Ont été retenues « les pièces qui s’adapteraient au symphonique, des pièces mélodieuses dont la musique est relativement développée. Avec des pièces comme Señorita et Va-t-en pas, je le voyais, je le sentais en symphonique. » L’homme-canon a aussi été gardée. « C’est tellement beau [cette pièce-là]. J’aime assez ça la chanter en symphonique », lance un Richard Desjardins un brin rêveur.

Richard Desjardins Symphonique II est présenté une seconde fois à 20h vendredi soir à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre.

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