Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Femmes autochtones agressées par des policiers : il faut porter plainte dit la SQ

La SQ suggère aux femmes autochtones victimes d'abus de porter plainte
Radio-Canada.ca

La Sûreté du Québec (SQ) a reconnu vendredi, en réaction au reportage d'Enquête diffusé jeudi sur les allégations d'abus par des policiers, qu'il faut aider les présumées victimes à porter plainte.

« À partir du moment où on a des allégations de cette nature, c'est clair qu'il y a un problème. Maintenant, ce qu'il faut définir, c'est l'ampleur du problème », a soutenu en entrevue avec Radio-Canada le responsable du service de communications avec les médias de la SQ, Guy Lapointe.

Et définir l'ampleur du problème, « ça commence par dire à ces femmes-là [que c'est] très important de ne pas craindre des représailles et de porter plainte », a-t-il poursuivi.

Dans le reportage d'Enquête, des femmes autochtones de Maniwaki, de Sept-Îles et de Schefferville racontent avoir été victimes de sévices de la part de policiers de la SQ. Certaines affirment cacher ce lourd secret depuis plus de 25 ans.

La « cure géographique », une pratique « inacceptable »

Le reportage fait également état d'une pratique qui serait répandue dans les communautés autochtones, la « cure géographique », ou le « starlight tour », comme elle est appelée dans l'Ouest canadien.

La pratique consiste, pour les policiers, à abandonner à des kilomètres de la ville des Autochones qu'ils ont trouvés ivres.

Guy Lapointe affirme n'avoir jamais entendu le terme « cure géographique », une pratique qu'il trouve néanmoins « inacceptable ».

« Je ne pense pas que c'est le terme qui est employé qui est important. Je pense que c'est le comportement et peu importe comment on l'appelle - on a parlé de starlight tours hier - c'est inacceptable ».

[La cure géographique], ce n'est pas un comportement qui est cautionné, ce n'est pas un comportement qui reflète les valeurs de la SQ.

Guy Lapointe

Invitation à porter plainte

Le reportage d'Enquête révélait également que des plaintes acheminées par Internet n'auraient jamais été traitées. Pour M. Lapointe, si ces faits s'avèrent, il s'agit d'un autre comportement « inacceptable ».

Il incite néanmoins les victimes à porter plainte, même si cela peut être « très difficile ». « Il faut savoir que ces femmes-là peuvent porter plainte à n'importe quel poste de police au Québec; SQ, sûreté municipale d'un corps de police autochtone », rappelle-t-il.

Si ces allégations sont fondées, la SQ assure que les mesures qui s'imposent seront prises.

Maisy Odjick

Des femmes autochtones portées disparues au Canada

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.