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Élection dans Chicoutimi : La candidate caquiste Hélène Girard explique pourquoi elle est contre le registre des armes à feu

Chicoutimi : La candidate caquiste explique pourquoi elle est contre le registre des armes à feu
CAQ

QUÉBEC – Le projet de registre des armes à feu du gouvernement Couillard est devenu un enjeu important dans l’élection partielle de Chicoutimi, affirme la candidate de la CAQ. Hélène Girard s’est rangée jeudi du côté des opposants au projet de loi 64 après avoir entendu les récriminations des chasseurs de sa région.

«On a des associations de chasseurs qui nous ont écrits», souligne la candidate caquiste pour l’élection du 11 avril prochain. Les citoyens l’ont également contactée via les réseaux sociaux. Ils ont fait valoir qu’ils sont des «gens respectables» qui savent «comment se servir d’une arme à feu», relate-t-elle.

La candidate estime qu’il existe une divergence d’opinions entre les Québécois de la métropole et des régions rurales. «Ici, les gens sont contre, dit Hélène Girard. Alors moi, je me rallie au désir des gens de Chicoutimi.»

Le projet de loi 64 vise à obliger les propriétaires à immatriculer leurs armes d’épaule auprès du Directeur de l’état civil et à les marquer grâce à un numéro indélébile. Le tout se ferait gratuitement pour l’utilisateur. Le gouvernement Couillard veut ainsi remplacer le registre des armes d’épaule fédéral, aboli par le gouvernement Harper.

Au début du mois de mars, la candidate hésitait pourtant à se positionner dans le dossier. «Je ne suis pas contre, mais il faut écouter les gens qui sont concernés, autant les chasseurs que les policiers», avait-elle dit en entrevue, promettant de prendre positon au cours de la campagne. «J’ai pris du temps pour prendre position avec les citoyens, mais là, je les appuie à 100%», dit-elle aujourd’hui.

Entre-temps, le chef de la CAQ, François Legault, a annoncé qu’il permettra le vote libre de ses députés sur la question.

Hélène Girard s’inquiète particulièrement du coût du programme, évalué initialement à 17 millions$ par le gouvernement Couillard, en plus des frais de fonctionnement d’environ 5 millions$ annuellement.

«Au fédéral, au départ ça devait coûter deux millions, et après dix ans d’existence, ça a coûté plus de deux milliards, dit-elle. Alors, si on fait un calcul rapide, on pourrait penser que ça coûtera autour de 500 millions$ un tel registre au Québec. C’est un gaspillage de fonds publics, encore une fois.»

«Pour le coût, je ne voyais pas l’utilité de cette dépense supplémentaire», lance-t-elle.

Pourtant, les corps policiers du Québec font régulièrement valoir que l’ancien registre était utilisé quotidiennement par leurs agents. Mais les propriétaires devront enregistrer leurs armes eux-mêmes, rappelle la candidate caquiste. «Plusieurs personnes disent, si je veux, j’achète quatre armes à feu j’en enregistre une et je cache les autres», raconte-t-elle.

Alors, est-ce que l’ancien registre était utile? «Non», tranche la candidate.

Si elle est élue, Hélène Girard s’attend à ne pas être la seule députée de la CAQ à voter contre le projet de loi 64. «Ça dépend des régions, ça dépend de ce que leurs citoyens vont leur dire, dit-elle. Mais je serais étonnée d’être la seule à voter contre.»

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