Les forêts anciennes de l'île de Vancouver disparaissent à vue d'œil, font valoir de nouvelles données du groupe écologiste Sierra Club BC qui demande au gouvernement de restreindre les coupes de bois.
D'après le Sierra Club, les arbres millénaires datant d'avant l'arrivée de Christophe Colomb sont encore plus menacés que ne le pensait le groupe auparavant.
« Moins de 10 % des forêts anciennes subsistent [intactes] sur l'île de Vancouver », déplore Jens Wieting, le chef de campagne climatique de l'organisme environnemental. Sans oublier, dit-il, que cette perte menace la survie de nombreuses espèces et dérègle le rôle vital des arbres pour atténuer les effets du réchauffement de la planète.
Le Sierra Club en est arrivé à cette conclusion en compilant les coupes forestières connues au cours des dernières décennies à l'aide du logiciel Google Earth.
Cependant, le gouvernement de la Colombie-Britannique conteste les chiffres du Sierra Club qu'il estime alarmistes.
Victoria affirme que 46 % des 1,9 million d'hectares de forêts appartenant à l'État -- en non pas 10 % -- sont des forêts anciennes.
Le Sierra Club rétorque qu'une grande partie des 46 % est en fait constituée de marécages et de terrains montagneux dont les arbres n'atteindront jamais les tailles emblématiques de la forêt pluviale.
La province dit avoir mis en oeuvre un plan en 2012 qui favorise entre autres la protection des douglas verts en zone côtière et que des milliers d'hectares de forêts anciennes sont désormais interdits des coupes de bois sur l'île de Vancouver.
Avec des informations de Sophie Rousseau