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Jian Ghomeshi reconnu non coupable d'agressions sexuelles (TWITTER)

Ghomeshi non coupable d'agressions sexuelles (TWITTER)

Jian Ghomeshi a été reconnu non coupable de toutes les accusations pesant contre lui. Il faisait face à quatre accusations d'agression sexuelle et une d'étranglement d'une victime dans le but de commettre un crime - en l'occurrence une agression sexuelle.

L'ancien animateur vedette du réseau anglais de Radio-Canada, âgé de 48 ans, n'avait pas témoigné au procès, et il a manifesté peu d'émotions tout au long des deux semaines d'audiences, au palais de justice de Toronto.

Le juge William Horkins aura pris ainsi plus d'un mois pour étudier la preuve présentée devant lui - essentiellement le témoignage des trois plaignantes qui accusaient la vedette de les avoir agressées sexuellement entre 2002 et 2003.

La Couronne avait plaidé que les présumées victimes avaient été inébranlables dans leurs allégations, alors que la défense avait soutenu que les trois plaignantes avaient menti sous serment et que leur témoignage était peu fiable.

Il est par ailleurs accusé dans une autre affaire d'agression sexuelle, qui sera entendue par un nouveau tribunal en juin.

Contre-interrogatoires serrés

Au procès, très suivi par les médias et la population, la première plaignante avait soutenu qu'à la fin de 2002, Jian Ghomeshi lui avait soudainement tiré les cheveux alors qu'ils s'embrassaient dans la voiture. Quelques jours plus tard, il aurait selon elle recommencé le même manège chez lui, avant de la frapper à la tête.

La deuxième plaignante, l'actrice Lucy DeCoutere - la seule que l'on puisse identifier -, avait soutenu que l'animateur l'avait soudainement poussée contre le mur et avait commencé à l'étrangler et à la frapper au visage, alors que le couple s'embrassait dans la chambre de l'accusé, à l'été de 2003.

La troisième présumée victime soutenait que Jian Ghomeshi l'avait subitement mordue à l'épaule et avait commencé à lui serrer la gorge avec ses mains, alors qu'ils s'embrassaient sur un banc de parc en 2003.

En contre-interrogatoire, l'avocate de la défense, Marie Henein, avait fait admettre à la première plaignante qu'elle avait envoyé à Jian Ghomeshi, après l'agression présumée, des courriels aimables lui demandant de la joindre, et même une photo d'elle en bikini. Le témoin avait soutenu qu'il s'agissait là d'un « appât » pour pouvoir obtenir des explications sur l'agression. Elle avait aussi soutenu au procès que lorsqu'elle avait porté plainte à la police, elle avait oublié l'existence de ces courriels.

Me Henein avait ensuite fait admettre à Lucy DeCoutere qu'elle avait elle aussi envoyé un courriel à Jian Ghomeshi quelques heures après l'agression présumée, dans lequel elle souhaitait coucher de nouveau avec lui. Elle avait aussi produit en preuve une lettre manuscrite que l'actrice avait envoyée à l'accusé quelques jours plus tard et qui se terminait par les mots: « J'adore tes mains ».

La troisième plaignante avait reconnu en contre-interrogatoire qu'elle avait délibérément induit les policiers en erreur lorsqu'elle avait omis de leur dire qu'elle avait eu une relation sexuelle avec Jian Ghomeshi quelques jours après l'agression présumée. Me Henein lui a aussi fait admettre qu'elle et Lucy DeCoutere avaient échangé des milliers de messages dans lesquels les deux plaignantes discutaient de leurs allégations et partageaient leur mépris pour l'accusé.

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