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Une chaîne canadienne s'engage à embaucher des réfugiés syriens dans chacun de ses restaurants

Une chaîne de restos canadienne embauchera des réfugiés syriens
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Après avoir visité un camp de réfugiés au Liban, Mohamad Fakih, le PDG Paramount Fine Foods, a décidé que le fait de permettre à quelques familles syriennes d'immigrer au Canada en les parrainant ne suffisait pas.

«Pour ça, il suffit d'écrire un chèque. Mais on peut faire beaucoup plus, en faisant un effort concret pour mettre la main à la pâte», a-t-il déclaré au Huffington Post Canada.

Lundi, il a déclaré à Metro Morning, sur les ondes de la CBC, qu'il s'engage à embaucher des réfugiés syriens dans chacune de ses franchises. «Chaque restaurant embauchera entre deux et cinq réfugiés d'ici la fin de l'année», a-t-il promis. Avec 20 établissements en Ontario, et d'autres ouvertures prévues, une centaine de réfugiés pourraient trouver du boulot.

M. Fakih admet que cet engagement représente un défi, mais il estime que le jeu en vaut la chandelle. «Ça va demander 10 à 15 pour cent plus de formation que pour un employé canadien, mais l'équipe est excitée car elle a l'impression d'accomplir quelque chose de bien», croit-il.

«Ils arrivent avec beaucoup de savoir, d'éducation et d'expérience. Si on prend vraiment le temps de communiquer avec eux, je suis certaine que plusieurs Canadiens pourront apprendre des réfugiés syriens», a-t-il assuré.

«Maintenant, ils sont au Canada et il faut les supporter. L'important, c'est de permettre à ces personnes de se remettre sur pieds. On peut essayer de leur donner du travail et ils paieront des impôts. C'est comme ça qu'ils deviennent des atouts», a-t-il déclaré au cours de la même entrevue.

Cette semaine, Fakih a embauché un Syrien comme assistant-gérant. «Il était gérant d'un hôtel dans son pays, alors il ne manque pas d'expérience dans le domaine. Il doit être formé sur la législation anti-racisme, les normes du travail, la façon dont on interagit avec les clients - ce qui est bien, ce qui est mal, ce qui peut offenser», dit l'homme d'affaires - des choses qui font déjà partie de la formation de Paramount, mais sur lesquelles il faudra passer plus de temps.

Pourquoi a-t-il voulu prendre cette initiative? «C'est ce que les gens ont fait pour moi lorsque je suis arrivé au Canada, raconte-t-il. Je dois beaucoup au Canada. Et, dans le milieu des affaires, on n'est jamais trop important pour oublier la communauté.»

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