Les services d'aide et de protection pour les animaux en Basse-Côte-Nord sont inexistants. Pour compenser cette absence de service, un résident de Blanc-Sablon s'est mis à recueillir des chats. Il les soigne, les loge et les nourrit. Son amour pour ce félin est tel qu'il en possède aujourd'hui 70.
D'après un reportage d'Alix-Anne Turcotti
Gary Landry était loin de s'imaginer que son projet de bar allait se transformer en sanctuaire à chat. Le bâtiment en construction est entièrement dédié aux félins.
« Je ne connaissais pas bien les chats il y a cinq ans, dit-il. J'avais un chien. Je travaillais à l'hôtel, mais quand mon chien est décédé, il y a des chats qui ont commencé à se tenir autour de l'hôtel. Ça a commencé comme ça. »
Il estime qu'il y a de nombreux chats errants à Blanc-Sablon. Son implication s'explique par un manque de service dans la région.
Pour voir le vétérinaire, il faut que j'aille à 500 km d'un côté ou de l'autre. Ce n'est pas facile. Quand je les ramasse l'hiver, je peux juste y aller au printemps. Ça me limite dans la façon que j'opère ici, parce que je suis obligé d'isoler les chats.
Gary Landry assure tous les frais liés aux soins, à la nourriture et à la stérilisation de ses chats.
« Ça me coûte 100 % de mon salaire, 4 à 5 heures par jour, dit-il. Si tu calcules les taxes, l'assurance, la bouffe, c'est quelque chose de 35 000 à 45 000 $ par année. »
Son rêve le plus grand, c'est que l'économie de Blanc-Sablon repose un jour entièrement sur l'offre de services et de produits consacrés aux animaux.