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Infrastructures: moins d'argent que prévu dans le premier budget Morneau

Budget 2016 : moins d'argent que prévu pour les infrastructures

S'il est prêt à assumer une plus grande partie de la facture de certains projets d'infrastructures, le gouvernement Trudeau investira moins cette année comparativement à ce qui avait été promis en campagne électorale.

Les libéraux fédéraux promettaient d'investir 5,1 milliards $ d'argent neuf dès cette année ainsi qu'une somme supplémentaire de 5 milliards $ pour l'exercice suivant.

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Déficit de 29,4 G$ cette année

Le budget Morneau 2016 en bref

Toutefois, le budget du ministre des Finances Bill Morneau dévoilé mardi prévoit des investissements estimés à 2,7 milliards $ pour les infrastructures vertes - usines de traitement des eaux usées -, les infrastructures sociales - maisons de retraite - ainsi que le transport en commun.

Cette enveloppe fait partie de la première phase du plan gouvernementale, qui met l'accent sur le court terme. Les autres étapes devraient être dévoilées ultérieurement, explique-t-on au ministère des Finances.

Au cours de la dernière campagne électorale, Justin Trudeau avait promis d'investir 60 milliards $ de plus dans les infrastructures au cours de la prochaine décennie.

Selon le budget, les investissements étalés au cours des deux prochains exercices devraient permettre de suivre la croissance rapide des municipalités en plus de les protéger des changements climatiques.

Selon le budget Morneau, les autres détails du plan d'Ottawa en matière d'infrastructures devraient être connus après la prochaine élection fédérale prévue en 2019.

La deuxième phase du plan gouvernemental prévoit des "objectifs plus vastes et ambitieux", sans toutefois entrer dans les détails.

"Le but est de déterminer comment nous pouvons avoir un plus grand impact au pays avec notre argent", s'est limité à dire M. Morneau, au cours d'une conférence de presse.

Questionné par les journalistes, il n'a pas clairement expliqué pourquoi le gouvernement Trudeau n'avait pas au moins injecté le montant promis pour l'exercice alors que l'économie ne performe pas à la hauteur des attentes.

En matière de transport en commun, Ottawa prévoit injecter 3,4 milliards $ sur trois ans, même si les tableaux de cette section du budget ne divulguent que les sommes investies en 2016-2017 et 2017-2018.

Puisque le Québec représente plus de 27 pour cent de l'achalandage national du transport en commun, la part du financement admissible à la province atteint 923 millions $ sur les 3,4 milliards $ prévus. Les sommes seront versées aux municipalités en fonction du nombre d'usagers et le gouvernement Trudeau financera jusqu'à la moitié des coûts admissibles.

Ce modèle remplace l'actuelle formule dans laquelle les trois paliers de gouvernements _ municipalités, provinces et gouvernement fédéral _ assumaient chacun un tiers des coûts.

Ultimement, on vise la mise à niveau d'infrastructures comme des voies de métro, le remplacement de parcs de véhicules ainsi que des travaux accélérés de conception pour de grands projets.

Il faudra toutefois faire preuve de patience avant de connaître les modalités entourant ce nouveau fonds, puisqu'elles seront dévoilées au cours des prochaines semaines.

Dans ses attentes, le gouvernement du Québec, qui souhaite notamment le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal, demandait à ce que les nouveaux investissements en infrastructures se fassent rapidement et que les provinces puissent dépenser à leur guise les sommes octroyées.

Par ailleurs, il reste environ 9 milliards $ dans l'enveloppe du programme Chantiers Canada destiné aux infrastructures mis de l'avant par le gouvernement conservateur précédent. Ottawa compte accélérer l'octroi de ces sommes, précise le budget Morneau.

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