MONTRÉAL _ Filip Bederski venait d'embarquer dans le métro lorsque l'explosion meurtrière est survenue, mardi, à la station Maelbeek à Bruxelles, en plein coeur du quartier européen.
Par un curieux coup du destin, le jeune Belge avait pris place dans le premier wagon.
Lorsque la déflagration est survenue, la tête du train était déjà engagée dans le tunnel... ce qui a fort probablement sauvé la vie à de nombreux passagers.
Après l'explosion, un moment de doute: est-ce un accident? Non, aucun déraillement ne peut provoquer une telle détonation, pense-t-il.
Les vitres volent en éclats, des cris se font entendre, la panique s'installe.
Heureusement, le chauffeur du métro vient rapidement leur porter secours en ouvrant une fenêtre du wagon. Les passagers peuvent alors s'extirper du train et regagner la station.
"Il y a des gens qui n'entendaient plus rien, des blessés qui ne savaient pas où aller", raconte Filip Bederski, joint à Bruxelles.
Dans l'immense nuage de fumée qui se forme dans la station, il voit des visages en sang, des gens "complètement sonnés" et des débris partout.
"Il y a des gens qui n'arrivaient plus à respirer, ils étaient affolés, ils pleuraient, ça criait", poursuit-il, la voix posée.
"Moi, ça va", laisse-t-il tomber.
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