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Montréal tarde à divulguer l'information sur les anciens dépotoirs

Montréal tarde à divulguer l'information sur les anciens dépotoirs

Le maire de Montréal, Denis Coderre, assure qu'il sera en mesure de divulguer d'ici quelques semaines toute l'information sur les 79 anciens dépotoirs du territoire, sur lesquels sont construites de nombreuses résidences. En attendant de savoir, de nombreux citoyens sont inquiets.

Un texte de Benoît Giasson

Selon l'opposition, la Ville de Montréal se traîne les pieds. Quatre mois après la diffusion du reportage de Radio-Canada faisant état de nombreux secteurs résidentiels construits sur d'anciens dépotoirs, la Ville n'a toujours pas produit de carte avec la délimitation précise de ceux-ci.

« Je trouve que c'est inacceptable », lance Sylvain Ouellet, de Projet Montréal. « On ne peut pas laisser ces citoyens dans un no man's land. Ils doivent avoir des réponses, plaide-t-il, soulevant plusieurs questions. « Est-ce sécuritaire? Est-ce que leur maison perd de la valeur ou pas, sont-ils encore assurables? »

La Ville vient à peine de mettre sur pied un comité, de concert avec le ministère de l'Environnement et la Direction de santé publique. Le but est de déterminer l'emplacement précis des anciens dépotoirs et de savoir ce que contiennent les sols.

« Je veux m'assurer qu'on a toute l'information pertinente », répond Denis Coderre. « On va y aller étape par étape, ajoute-t-il. Fiez-vous sur moi, d'ici le mois d'avril, vous aurez réponse à vos questions. »

Pour les citoyens, c'est beaucoup trop lent. « Ça n'a pas de bon sens », déplore Benoît Fortier, dont la résidence près du parc Baldwin, dans l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, se trouve sur un ancien dépotoir. « La Ville n'a pas idée des conséquences financières que ça a pour nous, les propriétaires », explique-t-il. Il demande l'aide de la Ville pour la décontamination, qui coûtera plus de 2 millions de dollars.

Dans Rosemont-La Petite-Patrie, Richard Tremblay, dont le duplex est situé près du parc Rosemont, également sur un ancien dépotoir, demande lui aussi l'aide de la Ville. « Je n'ai pas les moyens de décontaminer mon terrain », dit-il. Il aimerait que la Ville effectue d'abord des tests pour savoir si son sol est contaminé.

L'opposition à l'Hôtel de Ville demande que Québec mette en place un programme de subvention pour la décontamination des terrains. Pour le maire Coderre, c'est prématuré : « Avant de parler de programme, il faut savoir c'est quoi les faits dans ce dossier-là. »

Le programme de subvention pour la décontamination des terrains - ClimatSol - a été prolongé jusqu'en 2017, mais on n'accepte plus de nouvelles demandes. Au bureau du ministre de l'Environnement, David Heurtel, on n'a pas voulu dire si de nouveaux fonds seraient bientôt disponibles.

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