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Des résidents de Kashechewan inquiets pour la santé de leurs enfants

Des résidents de Kashechewan inquiets pour la santé de leurs enfants

Un ex-chef de la Première Nation Kashechewan, Derek Stephen a publié des photos de sa nièce sur Facebook qui montrent le bébé de 5 mois couvert d'irritations et de lésions. Il croit que son infection cutanée est liée aux problèmes d'eau dans la communauté.

Derek Stephen précise que ces symptômes sont apparus environ un mois après une opération du cœur que sa nièce a subie à Ottawa, alors qu'elle était de retour dans la communauté.

« Elle pleure tout le temps, à cause de l'irritation et des démangeaisons. Ils doivent lui mettre des chaussettes sur les mains pour l'empêcher de se gratter. »

— Derek Stephen, résident de Keshechewan

This is from another family poor children. Keep sharing.

Posté par Derek Stephen sur 19 mars 2016

Derek Stephen dit l'avoir emmenée à la clinique de la communauté, mais que le personnel n'avait pas l'équipement nécessaire pour la soigner et lui a juste administré de l'aspirine pour enfant.

Il est en train de s'organiser pour que sa nièce soit transportée par avion à Timmins afin qu'elle soit examinée aux urgences.

Un problème récurrent

Derek Stephen dit que sa nièce n'est pas la seule à avoir développé ces symptômes. Selon lui, d'autres enfants souffrent d'irritations et d'infections sur le corps.

Derek Stephen croit que la contamination des sols et la moisissure dans les maisons pourraient en être la cause et que l'origine du problème pourrait être la crise de l'eau portable que la communauté a connue en 2005.

« Il y a eu de petites réparations à notre usine de traitement des eaux depuis la crise, mais rien n'a été entièrement restauré pour avoir l'eau potable dont notre communauté a besoin, mais ça touche nos enfants et ça pourrait être la cause. [...] Je ne peux cependant pas spéculer sur la véritable cause à moins qu'il y ait des analyses dans nos installations et nos communautés ».

Que fait le gouvernement fédéral?

Selon le directeur exécutif pour la Première Nation Kashechewan, Conredge Solomon, les fonds versés à la communauté par le gouvernement fédéral ne sont pas suffisants pour remédier de manière permanente aux mauvaises conditions de vie dans la réserve.

Trente-six bâtiments ont été condamnés en raison de la moisissure et plus de 400 membres de la communauté vivent toujours à Kapuskasing, près de deux ans après avoir été évacués à cause des risques d'inondation.

Les photos du bébé publiées sur Facebook semblent aussi appuyer le message de la Nation Nishnawbe Aski à Ottawa qui a déclaré un état d'urgence sanitaire le mois dernier.

« L'échec chronique de notre système de santé pour les Premières nations et la Nation Nishnawbe Aski a laissé nos communautés en crise », avait alors dit le grand chef Alvin Fiddler, lors d'une conférence de presse à Toronto.

« Des enfants meurent et des vies sont en danger. Le fait que de nombreuses Premières Nations n'aient toujours pas accès aux services de santé les plus basiques n'est rien de moins qu'une tragédie nationale. »

— Alvin Fiddler, grand chef de la Nation Nishnawbe Aski

Le député fédéral de Timmins-Baie James, Charlie Angus, tente d'organiser une réunion entre le grand chef de la Nation Nishnawbe Aski et des représentants fédéraux pour résoudre la crise de santé publique.

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