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Maxime Giroux, le réalisateur de «Félix et Meira», voit son avenir bouché au Québec

Le réalisateur de «Félix et Meira» voit son avenir bouché au Québec
Courtoisie

Même si son dernier film a été acclamé par la critique à travers le monde, le réalisateur de Félix et Meira croit son avenir professionnel sérieusement compromis au Québec. Les portes se ferment pour Maxime Giroux qui compte aller tourner en anglais pour continuer d’exercer son métier.

«Je n'ai plus le choix de m’exporter, car réaliser un film ici est devenu impossible pour moi. J’ai reçu des propositions de l’Ontario et des États-Unis sur des projets uniquement en anglais. Pour l’instant, il n’y a encore rien d’officiel, mais partir devient la seule solution si je veux continuer à faire du cinéma», a déclaré dimanche soir Maxime Giroux en entrevue.

Le réalisateur avait la mine basse. Pourtant son dernier film, Félix et Meira, s’est fait beaucoup remarquer à l’étranger depuis sa sortie en 2015. L’œuvre qui met en scène l’histoire d’amour à Montréal entre un francophone et une juive hassidique a été élue en 2015 le meilleur film canadien au dernier Festival de Toronto. Elle avait également été choisie pour représenter le Canada dans la course aux Oscars. Il reste que pour Giroux, tous ses éloges n’ont pas amélioré sa situation.

«C’est étrange à dire parce que mon dernier film va bien. Il continue son parcours dans plusieurs festivals de la planète. Mais ces derniers mois, je ne peux pas cacher mon constat qui est très négatif face à mon avenir cinématographique.»

La SODEC dans le viseur

Si Maxime Giroux a l’impression qu’il ne pourra pas reprendre la caméra de sitôt, c’est en partie à cause des nouvelles règles en vigueur à la SODEC, qui vient d’ailleurs de refuser de financer le scénario de son prochain long métrage.

«Il y a des nouvelles façons de faire en ce qui concerne les dépôts de scénarios et les gens sont un peu surpris par les nouvelles règles. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais les réalisateurs et les scénaristes ne peuvent maintenant plus défendre leur film auprès du comité décisionnel comme c’était le cas auparavant.»

Découragé par les mauvaises perspectives, le réalisateur est «tanné de se battre» pour faire son métier. «J’ai le mauvais pressentiment que mon prochain film ne se fera pas, a-t-il lâché. Mon but ultime, c’est de faire des films au Québec tous les deux ou trois ans, mais si je ne peux plus tourner chez moi, alors à quoi bon!»

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