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Le COBP invite la société civile à être témoin de la brutalité policière

Manif contre la brutalité policière ce mardi
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MONTRÉAL - Le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) et d'autres organisations invitent la société civile et la population en général à la manifestation contre la brutalité policière, mardi soir, afin de démontrer que ce sont les policiers eux-mêmes qui sont à la source de la violence qui survient lors de l'événement annuel.

Pour y arriver, ils organisent un repas festif à 17 heures au Parc Lafontaine, d'où partira la manifestation à 20 heures, et demandent à ceux qui ne souhaitent pas être de la manifestation de simplement rester sur place et constater les faits à titre de témoins.

Les organisateurs de l'événement accusent le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de se livrer à un profilage particulier contre cette manifestation parce qu'il s'oppose à toute critique à son endroit.

Ils lui reprochent d'être intervenu de façon musclée et injustifiée avant même que les manifestants ne se soient mis en marche au cours des dernières années et disent s'attendre à la même démarche cette année.

Or, ils font valoir que la première manifestation contre la brutalité policière en 1997 n'avait donné lieu à aucune arrestation et à une seule l'année suivante. Il y aurait eu une escalade au cours des années subséquentes pour en venir à des arrestations de masse qui sont devenues la norme dans les années 2000.

Les arrestations sont généralement effectuées en invoquant soit le Code de la sécurité routière ou le règlement P-6 de la Ville de Montréal qui oblige les manifestants à fournir l'itinéraire de leur manifestation.

Le Collectif dit avoir recensé une soixantaine de manifestations dont les organisateurs n'ont pas remis leur itinéraire et que les policiers ont toléré sans arrestation, ce qui démontre, selon ses porte-parole, qu'ils sont victimes de profilage.

Par ailleurs, l'utilisation du Code de la sécurité routière pour interpeller des manifestants a été déclarée inconstitutionnelle, alors que la plupart des infractions en vertu du règlement P-6 ont été abandonnées par les autorités municipales après que certaines d'entre elles eurent été invalidées en février 2015 par le juge Randall Richmond, de la Cour municipale.

Interrogés sur la possibilité de remettre un itinéraire afin de vérifier s'ils sont bel et bien victimes de profilage, les organisateurs ont répliqué qu'à leur avis, cette démarche ne changerait rien à l'attitude des policiers. Ils ont ajouté que, dans un État de droit, c'est à l'État d'assurer le respect du droit à la liberté d'expression.

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Manifestation contre la brutalité policière (15 mars 2015)

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